dimanche 9 octobre 2016

Lettres à Anne... de François Mitterand - Gallimard

D'après les premiers extraits publiés dans la presse, il semble que ces lettres du grand amour de François Mitterrand soient un chef d'œuvre de style et d'écriture, tant l'âme se reflète à travers les écrits. Piètre écrivain pour ses ouvrages politiques ou littéraires, le génie de l'auteur s'exprimerait dans ces lettres qui deviennent un classique de la grande littérature... On ne peut d'empêcher de penser à la femme cachée sous ce voile de lettres...

Extraits de la conversation d'Anne Pingeot avec J.M. Jeanneney sur France-Culture dans une émission qui est consacrée sur ce livre : "Concernant sa relation avec François Mitterrand, marié et père de famille au moment de leur rencontre, en 1962, et qui ne se séparera jamais de son épouse, Anne Pingeot, de 27 ans la cadette de l'homme d'État, rappelle le poids des traditions et des familles bourgeoises de l'époque. « Je crois que ça a compté beaucoup parce que l'on comprenait très bien cette trame de devoir, cette trame de limite aussi, que lui a dépassée mais qu'il m'a aidée aussi à dépasser. » « Que n'ai-je entendu, par exemple, sur la vision de la femme... la femme est quelqu'un qui doit être soumis, qui ne doit avoir aucune vie intellectuelle. » « Ce côté de soumission a fait que j'ai accepté au fond l'inacceptable », souligne-t-elle."

"Sans le golf, rien de cette histoire n'aurait existé!" raconte Anne Pingeot. Jeune fille, elle habite en Auvergne, mais passe ses vacances dans les Landes, à Hossegor. Le "grand bonheur" de son père était de jouer au golf d'Hossegor "qui est fort beau et où il pleut beaucoup". Un jour de pluie des années 1950, le père d'Anne invite des amis dans leur maison de villégiature. Il s'agit d'André Rousselet et François Mitterrand. Anne Pingeot a seulement 14 ans. François Mitterrand en a 41.
Le père d'Anne a un an de plus que François Mitterrand, mais qu'importe. "Je n'avais que quatorze ans. Cela m'a laissé une impression... ineffaçable." Anne Pingeot se souvient et chavire : "C'est trop... de se souvenir de ce visage..." Une passion était née, qui se concrétisera cinq ans plus tard, toujours à Hossegor. La première lettre de François Mitterrand, encore amoureux timide, date d'octobre 1962. La dernière lettre est datée du 22 septembre 1995.

Hermès

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