jeudi 27 février 2014

Poésie : SILENCE - extrait de Poésie 2 -

    SILENCE

Silence des visages,
Gestes assourdis des rameurs,
Les mains jouent,
Châteaux de sable.
Mordre l’espace de tes lèvres
Figer le tremblement de ta gorge
Ton haleine court le long
De mon corps.
Le silence de Dieu
A brisé la glace
De l’Océan.
Il pardonne au Temps,
À toi, à moi, à tous.
Nos doigts dérangent
L’ordre de la
Solitude.

Henry Zaphiratos ( Poésie 2)

mercredi 26 février 2014

GENERATION QUOI ? Etude de France Télévision avec Le Monde et Europe I

INFOGRAPHIE - Les résultats de l'étude «Génération quoi» dressent le portrait d'une jeunesse en souffrance. Face à une société qui ne lui offre que des portes fermées, elle pourrait bien faire exploser sa frustration.


C'est une génération sacrifiée, méprisée, déclassée, à qui la société et le monde du travail ne donnent pas sa chance, et qui, face à tant de frustration, pourrait bien exploser. Tel est le sombre autoportrait de la génération des 18-34 ans interrogés à l'automne dernier au cours de l'opération «Génération quoi?». Lancé par France Télévisions, en partenariat avec Le Monde et Europe 1, ce sondage en ligne brassant des thèmes larges comme le travail, les relations amoureuses, la famille ou l'école a connu un fort succès avec plus de 210.000 répondants.
Les premiers résultats concernant particulièrement la tranche clé des 18-25 ans ont été dévoilés mardi dans Le Mondeet illustrent les conséquences d'une crise économique que les plus jeunes ont toujours connue. Ils listent également les ingrédients d'un cocktail qui pourrait emmener les jeunes vers la voie de la révolte.
● Une vision pessimiste du futur
Les lendemains qui chantent, les jeunes n'y croient pas vraiment: 33% sont persuadés qu'ils ne connaîtront que la crise économique tout au long de leur vie. La promesse de l'élévation sociale de génération en génération est brisée: 45% des sondés pensent que leur vie sera plus difficile que celle de leurs parents, et que celle de leurs propres enfants sera pire encore (43%). Ce pessimisme est encore plus marqué chez les jeunes chômeurs ou chez les intérimaires, particulièrement en souffrance. «Ils ont le sentiment insupportable que leur destin est aux mains des autres, que leur sort dépend d'un coup de téléphone, ce qui interdit toute projection dans l'avenir», note la sociologue de la jeunesse Cécile Van de Velde citée dans Le Monde. Sans grande surprise, ces jeunes sont tentés par le départ à l'étranger et sont 24% à affirmer: «Dès que je peux, je me barre.»
● Le travail plébiscité mais difficilement accessible
Feignante, la jeunesse? Pas vraiment! 81% des sondés soutiennent massivement la «valeur travail» en affirmant qu'il est important dans leur vie. Seule une toute petite minorité des sondés songe à vivre de la débrouille en évitant soigneusement d'entrer dans le salariat. Si le travail paraît nécessaire pour gagner de l'argent, il est aussi vu pour la moitié des sondés comme un moyen de s'épanouir dans la vie. Ils sont d'ailleurs 62% à se dire heureux dans leur travail. Mais le monde du travail apparaît d'autant désirable qu'il est difficilement accessible: un quart des 18-25 ans est au chômage. Quant aux salariés, ils sont 60% à estimer qu'ils ne sont pas payés à la hauteur de leurs qualifications et que leur emploi n'est pas à la hauteur de leurs études (46%). La faute à l'école
C'est une spécificité bien française soulignée par les sociologues: pour avoir sa place dans la société, il faut avoir un statut social. Et ce dernier s'acquiert via le travail, qui dépend du diplôme, qui lui-même dépend des choix d'options ou d'orientation au collège et au lycée. Les jeunes Français sont bien conscients que leur destin se joue parfois dès leurs 15 ans et qu'on leur donnera difficilement une seconde chance. Une réalité d'autant plus dure à accepter que l'école ne joue plus à leurs yeux son rôle méritocratique. Pour 61% des jeunes interrogés, l'école ne récompense pas le mérite et ne donne pas sa chance à tous. Au final, ils sont 70% à penser que la société française ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables. «C'est massif, et en forte progression. En 2006, ils étaient 53 % dans ce cas», note la sociologue. Quant au diplôme, il n'est plus la garantie d'obtenir un travail à la hauteur du temps investi dans les études.
● Une forte solidarité avec les parents...
Dans ce contexte économique difficile, les jeunes peuvent compter sur l'aide de leurs parents. Ces derniers sont parfaitement conscients que les conditions d'accès au marché du travail sont radicalement différentes de celles qu'ils ont connues durant leur propre jeunesse et sont enclins à filer des «coups de main», financiers ou moraux. Plus de la moitié des jeunes, même actifs, reçoivent une aide financière de leurs parents. Ces derniers sont à 89% fiers de leur parcours et les soutiennent dans leur choix à 91%. In fine, les relations parents-enfants sont décrites comme «idéales» (27%) ou «cool». On est bien loin des relations parents-enfants extrêmement tendues qui ont donné naissance au mouvement de Mai-68.
● ... mais de la rancœur envers les générations précédentes
Si les jeunes entretiennent de bonnes relations avec leurs parents, ils en veulent à la génération dorée des baby-boomers qui serait, selon 51% d'entre eux, responsable de leurs difficultés actuelles. La mise à l'index des générations précédentes est totalement nouvelle, selon les sociologues. Cette situation aboutit à un paradoxe dans les réponses des jeunes interrogés: s'ils en ont «marre de payer pour les retraites des baby-boomers» alors qu'eux n'auront rien, il n'est pas question que la retraite de leurs propres parents soit amputée. Difficile en effet de mordre la main qui vous nourrit et vous soutient moralement.
● Une envie de révolte
Pas de travail, ou bien sous-qualifié. Difficulté à se loger ou à faire des plans sur le long terme sans l'indispensable CDI. Désillusion envers les études, qui ne sont plus le sésame vers l'emploi désiré. Ces portes fermées, cette absence de reconnaissance sociale et «ce sentiment d'être privé de l'essentiel est un terreau fertile à la contestation», prévient la sociologue. Et ce n'est pas la politique qui va leur redonner de l'espoir. Les jeunes dressent un portrait noir de la classe politique, en qui ils n'ont pas du tout confiance (46%).
61% des jeunes affirment qu'ils seraient prêts à participer à un mouvement de révolte «type Mai-68». Le taux de réponse est similaire quels que soient le statut social et la situation professionnelle. Même les jeunes en CDI, et donc perçus comme «tirés d'affaire», sont 54% à se dire prêts à se mobiliser. Pour les sociologues, le fait que cette génération soit la plus éduquée que la France ait connue la rend extrêmement consciente et critique sur sa situation. Pour le moment, elle est résignée et fait le dos rond en attendant qu'après le tunnel des stages et des CDD s'ouvre le chemin de la stabilisation professionnelle. Mais «si rien ne bouge ... il suffit d'une étincelle», préviennent les sociologues. «Un “nous” pourrait se former, si les diplômés étaient rejoints par les jeunes en désespérance sociale
 La faute à l'école
C'est une spécificité bien française soulignée par les sociologues: pour avoir sa place dans la société, il faut avoir un statut social. Et ce dernier s'acquiert via le travail, qui dépend du diplôme, qui lui-même dépend des choix d'options ou d'orientation au collège et au lycée. Les jeunes Français sont bien conscients que leur destin se joue parfois dès leurs 15 ans et qu'on leur donnera difficilement une seconde chance. Une réalité d'autant plus dure à accepter que l'école ne joue plus à leurs yeux son rôle méritocratique. Pour 61% des jeunes interrogés, l'école ne récompense pas le mérite et ne donne pas sa chance à tous. Au final, ils sont 70% à penser que la société française ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables. «C'est massif, et en forte progression. En 2006, ils étaient 53 % dans ce cas», note la sociologue. Quant au diplôme, il n'est plus la garantie d'obtenir un travail à la hauteur du temps investi dans les études.
● Une forte solidarité avec les parents...
Dans ce contexte économique difficile, les jeunes peuvent compter sur l'aide de leurs parents. Ces derniers sont parfaitement conscients que les conditions d'accès au marché du travail sont radicalement différentes de celles qu'ils ont connues durant leur propre jeunesse et sont enclins à filer des «coups de main», financiers ou moraux. Plus de la moitié des jeunes, même actifs, reçoivent une aide financière de leurs parents. Ces derniers sont à 89% fiers de leur parcours et les soutiennent dans leur choix à 91%. In fine, les relations parents-enfants sont décrites comme «idéales» (27%) ou «cool». On est bien loin des relations parents-enfants extrêmement tendues qui ont donné naissance au mouvement de Mai-68.
● ... mais de la rancœur envers les générations précédentes
Si les jeunes entretiennent de bonnes relations avec leurs parents, ils en veulent à la génération dorée des baby-boomers qui serait, selon 51% d'entre eux, responsable de leurs difficultés actuelles. La mise à l'index des générations précédentes est totalement nouvelle, selon les sociologues. Cette situation aboutit à un paradoxe dans les réponses des jeunes interrogés: s'ils en ont «marre de payer pour les retraites des baby-boomers» alors qu'eux n'auront rien, il n'est pas question que la retraite de leurs propres parents soit amputée. Difficile en effet de mordre la main qui vous nourrit et vous soutient moralement.
● Une envie de révolte
Pas de travail, ou bien sous-qualifié. Difficulté à se loger ou à faire des plans sur le long terme sans l'indispensable CDI. Désillusion envers les études, qui ne sont plus le sésame vers l'emploi désiré. Ces portes fermées, cette absence de reconnaissance sociale et «ce sentiment d'être privé de l'essentiel est un terreau fertile à la contestation», prévient la sociologue. Et ce n'est pas la politique qui va leur redonner de l'espoir. Les jeunes dressent un portrait noir de la classe politique, en qui ils n'ont pas du tout confiance (46%).
61% des jeunes affirment qu'ils seraient prêts à participer à un mouvement de révolte «type Mai-68». Le taux de réponse est similaire quels que soient le statut social et la situation professionnelle. Même les jeunes en CDI, et donc perçus comme «tirés d'affaire», sont 54% à se dire prêts à se mobiliser. Pour les sociologues, le fait que cette génération soit la plus éduquée que la France ait connue la rend extrêmement consciente et critique sur sa situation. Pour le moment, elle est résignée et fait le dos rond en attendant qu'après le tunnel des stages et des CDD s'ouvre le chemin de la stabilisation professionnelle. Mais «si rien ne bouge ... il suffit d'une étincelle», préviennent les sociologues. «Un “nous” pourrait se former, si les diplômés étaient rejoints par les jeunes en désespérance sociale.»
In Le Figaro du 26 février 2014

lundi 24 février 2014

LES AMES MORTES de Nicolas Gogol, un extrait du roman sur l'écrivain par Nathalie Rheims publié in Le Point

"Heureux l'écrivain qui fuit les plats caractères dont la trop réelle banalité rebute et accable, pour s'adonner à la peinture des âmes nobles, honneur de l'humanité ; qui, dans le tourbillon d'images continuellement changeantes, choisit quelques rares exceptions ; qui ne trahit jamais le ton élevé de sa lyre, ne s'abaisse point vers les humbles mortels et plane loin de la terre dans la région du sublime. Doublement enviable apparaît son sort magnifique : il se trouve comme en famille parmi ces êtres d'élite, et les échos de sa gloire retentissent dans tout l'univers. Il flatte et enivre les hommes en leur voilant la réalité, en dissimulant les tares de l'humanité pour n'en faire voir que la grandeur et la beauté. Tous lui battent des mains et font cortège à son char de triomphe. On le proclame grand poète, on affirme qu'il dépasse en génie les autres beaux esprits, comme l'aigle l'emporte sur tous les oiseaux de haut vol. À son nom les jeunes coeurs tressaillent, des larmes de sympathie brillent dans tous les yeux. Personne ne l'égale en puissance !"

Remuer l'horrible vase des bassesses

Un autre sort attend l'écrivain qui ose remuer l'horrible vase des bassesses où s'enlise notre vie, plonger dans l'abîme des natures froides, mesquines, vulgaires - que nous rencontrons à chaque pas au cours de notre pèlerinage terrestre, parfois si pénible, si amer -, et d'un burin impitoyable qui met en relief ce que nos yeux indifférents se refusent à voir ! Il ne connaîtra pas les applaudissements populaires, les larmes de reconnaissance, les élans d'un enthousiasme unanime ; il ne suscitera nulle passion héroïque dans les coeurs de seize ans, ne subira pas la fascination de ses propres accents ; il n'évitera pas, enfin, le jugement de ses hypocrites et insensibles contemporains, qui traiteront ses chères créations d'écrits misérables et extravagants, qui lui attribueront les vices de ses héros, lui dénieront tout coeur, toute âme et la flamme divine du talent. Car les contemporains se refusent à admettre que les verres destinés à scruter les mouvements d'insectes imperceptibles valent ceux qui permettent d'observer le soleil ; ils nient qu'une grande puissance de pénétration soit nécessaire pour illuminer un tableau emprunté à la vie abjecte et le hausser à la beauté d'un joyau de création ; ils nient qu'un puissant éclat de rire vaille un beau mouvement lyrique et qu'un abîme le sépare de la grimace des histrions ! Niant tout cela, les détracteurs tourneront en dérision les mérites de l'écrivain inconnu ; nulle voix ne répondra à la sienne : il demeurera isolé au beau milieu du chemin. Austère est sa carrière, amère sa solitude.
Quant à moi, je le sais, une puissance supérieure me contraint à cheminer longtemps encore côte à côte avec mes étranges héros, à contempler, à travers un rire apparent et des larmes insoupçonnées, l'infini déroulement de la vie. Le temps est encore lointain où l'inspiration jaillira à flots plus redoutables de mon cerveau en proie à la verve sacrée, où les hommes, tremblants d'émoi, pressentiront les majestueux grondements d'autres discours..."
Nicolas Gogol "Les Âmes mortes" -extrait-
7
22

dimanche 23 février 2014

A propos de la littérature et des événements d'Ukraine... sur le texte de Nicolas Gogol, in Le Point

Une littérature de la hauteur...
Cette littérature n'existe plus en France. Elle est dans nos Classiques, mais pour la littérature courante ces grands caractères d'hommes ou de femmes n'existent plus. On ne les trouve dans aucune oeuvre à succès, en France, depuis une cinquantaine d'années. Nicolas Gogol parle avec lyrisme de personnages aux âmes fortes comme dans les grandes oeuvres de la littérature russe, ukrainienne ou mondiale... On adapte toujours "Notre-Dame de Paris" ou "Guerre et Paix" ""Le docteur Jivago"... On lit toujours "Autant en emporte le vent" etc. Le soulèvement de Kiev de cette dernière semaine, le sacrifice de leur vie de centaines de personnes, ont été animés du grand et profond souffle qui secoue les peuples qui veulent la liberté. En Occident, la liberté et la démocratie sont là, présentes, il n'y a plus de place pour le lyrisme, l'inspiration poétique, le style... Place aux I-Pad, sms, facebook, aux images, aux livres gadgets, aux polars... Aux livres usuels... Nous vivons une époque de tranquillité, d'abondance, de plaisirs, de jeux, de fonctionnalité... Nicolas Gogol, DostoIevski, Tolstoï ne pouvaient imaginer ce nouveau monde... Sauf le visionnaire que fut Jules Verne. La littérature aujourd'hui est morte.
Hermès

samedi 22 février 2014

Construire l'ennemi et autres écrits occasionnels, d'Umberto Eco, Essai Grasset 304p. 19€

Notre époque a la chance d'avoir le regard lucide et l'esprit impitoyable d'un grand observateur de l'âme, de l'esprit et des écrits. Umberto Eco, fouineur de bibliothèques a débusqué des textes de "penseurs", "philosophes", "religieux", à travers les siècles, qui ont construit, établi, répandu des superstitions, des croyances à travers des populations ignares, apeurées, qui ont conduit à des événements épouvantables dans l'histoire de l'humanité, dont on relève encore des séquelles aujourd'hui dans certaines sociétés, certains milieux. L'essai d'Umberto Eco aurait pu s'intituler : "Ecrits sur la connerie humaine" tant les textes qu'il a retrouvés révèlent l'inexprimable bêtise.
L'essai de l'auteur de "Au nom de la rose" a été traduit de l'italien par Myriam Bouzaber.
A lire. Une oeuvre de salubrité.
18/20
Hermès


Réflexions sur la littérature française du début du XX° siècle aux années 1950...

Antoine Compagnon a donné une interview très intéressante sur ses études sur les mouvements littéraires d'avant et d'après la Grande Guerre. Cette interview a été publiée dans la revue LIRE de mars 2014.
A noter qu'il a établi une Anthologie des écrivains de la guerre 14/18 intitulée "La Grande Guerre des écrivains" publiée dans Folio Classique.
Hermès

vendredi 21 février 2014

La Conjuration des Anges, Thriller fantastique... Edit.HTZ-Athena 433p. 2007

"L'auteur est sans nul doute un érudit, et c'est ainsi que du bassin méditerranéen antique, berceau de la civilisation nous découvrons une passionnante histoire. Nous plongeons dans un monde mystérieux qui se joue de notre équilibre naturel jusqu'à mettre en danger la biosphère. Le célèbre commissaire Marceau, lui-même, ne sait plus où donner de la tête dans son enquête sur des meurtres étranges. Rien ne va plus sur Terre, lorsque venant au secours des hommes, les anges, imperceptiblement vont faire  échec aux forces démoniaques... comme lors de la Seconde Guerre mondiale, ils ont fait pencher la balance du côté des Alliés..."
Pierre-Henri Chanjou

"LE VOYAGE DE DORIAN" un Extrait. Editions Publibook 2014

"C’est en téléphonant à l’hôtel qu’il apprit leur départ, il y
courut en toute hâte. Le concierge lui dit qu’ils avaient demandé
un taxi à l’aube pour une gare, laquelle ? il ne savait pas, mais
la jeune fille lui avait laissé une lettre. Il l’ouvrit avec fébrilité.
« Cher Dorian
Nous partons. En rentrant, hier au soir, j’ai trouvé maman
follement inquiète de mon retard, elle était presque au bord des
larmes. Je m’en veux de ne lui avoir pas téléphoné. Papa est
arrivé dans la nuit, il nous a demandé de préparer notre départ,
il sortait d’un rendez-vous, tous ses amis lui ont conseillé de
partir. En arrivant chez eux, son taxi a été pris dans une manifestation
d’anciens combattants avec des drapeaux. Ils criaient
des slogans hostiles aux étrangers. Papa craint pour nous, il a
fait la guerre sur le front russe, il sait que c’est horrible ! Il
était à Berlin en 1935, il a vu les mêmes gens, les mêmes manifestations.
Nous partons, je vous écris dans mon lit, excusez
l’écriture. Cher Dorian, je n’oublierai jamais ces heures passées
à Paris avec vous… les musées, le théâtre. Oh ! merci à
votre ami qui a déposé pour moi ces livres de Giraudoux. Je les
lirai, je les caresserai en pensant à vous. Je ne sais où vous
habitez, je pars sans savoir si cette lettre vous parviendra, je ne
sais pas même où nous habiterons à New York, c’est de la folie,
je suis triste, ce soir, de quitter cette ville que j’aime, malgré
l’incident du tennis. Laissons les méchants de côté, Dorian, je
voudrais tant que vous restiez heureux, ainsi que vous l’étiez
lorsque nous nous sommes rencontrés. Je veux vous dire que
j’ai mal au coeur de vous avoir entraîné dans cette histoire.
J’aurais voulu être une fille comme les autres, mais je ne puis
me changer, et le pourrais-je que je ne le ferais pas.
78
Dorian, je vais éteindre, pour ne pas déranger David, mon
petit frère, mais je penserai à vous, les yeux grands ouverts
dans la nuit. J’ai tant de choses à vous dire… Vous souvenezvous,
dans le métro, votre souffle tout contre ma nuque ? J’ai
eu peur… pas de vous, non, de moi.
Puis-je vous embrasser ?
Rachel "

Extrait "Le Voyage de Dorian" de H. Zaphiratos, Edit.Publibook-2014

lundi 17 février 2014

Vingt ans et plus, Journal 1991-2012, de Daniel Rondeau, Edit. Flammarion - 2014

Pour la biographie de Daniel Rondeau, on peut se reporter sur Wikipédia.
L'intérêt de ce journal est mince. Une succession d'événements liés à la nomenklatura parisienne politico-littéraire: des dîners en ville, des rencontres, des balades, des missions, particulièrement avec le Liban (le général Michel Aoun...), les événements de Dubrobvnik, la célèbre Raguse, les anecdotes, les petits mots des uns, les amis : Jean d'Ormesson, Jean-François Deniau, Roger Stéphane, Bernard Kouchner, qui le fera ambassadeur à Malte etc. les mots des uns, des autres, sur les hommes politiques de l'époque, les puissants comme Pompidou ou Mitterrand, ceux de leur Cour... 
On se promène avec détachement dans ce monde disparu. Daniel Rondeau reste un diariste sans se révéler un grand écrivain. En comparant son livre avec celui de Frédéric Mitterrand, on voit l'abîme qui les sépare.o On comprend l'immensité des grands écrivains comme Saint Simon, Chateaubriand, Proust...
Daniel Rondeau cependant a une notation très juste sur l'effondrement des valeurs qui font la France, des annotations acerbes sur les hommes politiques qui ont dirigé le pays depuis Mitterrand : des carriéristes incultes, vaniteux et arrogants, ne songeant qu'à se faire réélire sur le terreau d'un pays qu'ils mènent au déclin.
Un livre sans charme dans sa froideur de constat, et le petit bout de la lorgnette.
Style banal.
10/20 

dimanche 16 février 2014

Jean d'Ormesson couronné par La Pléiade ! Il entre dans la célèbre et pérenne collection...

La prestigieuse Maison Gallimard n'est de nulle part si ce n'est dans la littérature, entre Drieu La Rochelle, Camus etc. Elle a tout soutenu... La Pléiade c'est beaucoup plus qu'un Nobel, c'est la pérennité dans les bibliothèques, dans l'esprit des lecteurs. Jean d'Ormesson a été couronné par Antoine Gallimard... Il y avait amplement droit à cette couronne avec tout ce qu'il a fait pour la littérature... Félicitations
H.Z.

jeudi 13 février 2014

NOUVEAUX LIVRES :

-Un Américain, un vrai  de Henry Roth, Editions de l'Olivier 284p
-Pourquoi je suis républicain, Carnets de captivité du Colonel de La Rocque, Seuil, Edit. 343p  21€
-Splendeur de Régine Détanbel- Actes-Sud Edit.
-Théâtre de l'Inceste de Alain Aréas-Misson  Serge-Safran Edit.
-Dieu est une fiction de Alain Nadaud - Serge Safran Edit.
-Muchachas (Tome II) de Katherine Pancol - Albin-Michel 430p. 19,80€
-Néfertiti, L'ombre du Soleil de Christian Jacq  - XO Editions, 368p, 21,90€.
-La vie en mieux de Anna Gavalda, Nouvelles,  Le Dilettante Edit. 288p. 17€ (Ce livre est annoncé avec un premier tirage de près de 200.000 ex.)( Il complète Billie déjà sorti)
Hermès

A quoi sert la littérature ? :

Exposition Raoul et Jean Duffy au musée Marmottant-Monet,Paris- Note transmise par Cécile Boizard

 Si l’on connaît bien l’oeuvre de Raoul, celle de son frère Jean, peintre lui aussi, l’est moins. Cadet de 11 ans, Jean se forme à la peinture entre 1906 et 1914, encouragé par son frère qui participe alors aux aventures fauve et cubiste. À partir de 1920, date de ses premières peintures, Jean produit une oeuvre riche et partage avec Raoul des préoccupations artistiques communes. Les frères sont proches et entretiennent une correspondance régulière. Raoul et Jean développent des parcours parallèles et collaborent peu, à l’exception notable de La Fée électricité qui est aussi l’objet de leur rupture en 1937. Chacun d’eux crée une oeuvre abondante (environ 2500 pièces), structurée en séries, traitant de thèmes plaisants, rendus par un sens de la couleur auquel on les identifie l’un et l’autre. Regroupant une centaine de peintures, d’aquarelles et de céramiques provenant de musées et de collections particulières du monde entier, l’exposition cherche à mettre en évidence les liens qui unissent l’oeuvre de Jean à celle de Raoul comme ce qui les singularise l’une de l’autre. Esquissant en préambule les périodes fauve et cubiste de Raoul, le parcours présente ensuite des grands thèmes communs aux deux frères et propose de comparer leur peinture : mer, fenêtres ouvertes et ateliers constituent la première partie du parcours ; puis les thèmes se singularisentà travers deux sections parallèles : à la palette chaude et à la touche vibrante des cirques peints par Jean répond la musique évoquée par Raoul ; aux courses et paddocks de Raoul font ensuite face les allées cavalières de Jean ; enfin, les tableaux ayant pour thème Paris et Nice sont consacrés aux oeuvres tardives des deux frères et soulignent une évolution commune vers un style graphique initié par Raoul et subtilement revisité par Jean.
Note transmise par Cécile Boizard
Hermès

mercredi 12 février 2014

Une statue de bronze d'Apollon vient d'être découverte...

Une statue de bronze d'Apollon, de l'époque de la Grèce antique de près de 2 mètres  vient d'être découverte dans la bande de Gaza. La statue a été extraite des sables par des Palestiniens. Elle est intacte. Une merveilleuse découverte. Quel musée va se l'offrir pour la préserver ?

Le Phare et la plage.... de Cyrille T Zaphiratos


Peinture sur toile de Cyrille T. Zaphiratos 

Un film culte : LA GRANDE FRIME !


NON ! A ceux qui veulent interdire des Livres dans les Bibliothèques !

Les Bibliothèques doivent recevoir TOUS les livres... Le public a le droit à avoir accès aux livres qu'il désire.
Toute limitation, interdiction à l'entrée de certains livres dans les bibliothèques nationales, municipales ou autres, est à bannir... On sait ce qu'on coûter les incendies des bibliothèque de l'Antiquité, comme celle d'Alexandrie... où les autodafés nazis ou fascistes, totalitaires...
La Bibliothèque doit être un havre de liberté, une terre de liberté...
Hermès

mardi 11 février 2014

"Tous à poil" de Claire Tranek, iIllust. de Marc Daniau, Editions du Rouergue

Grand succès de librairie depuis que Copé l'a cité à la télévision. "Tous à poil" est une sorte de BD didactique sur la nudité des corps de l'homme et de la femme, à l'intention des jeunes enfants. Essayer d'aider, dessins à l'appui, les adultes à répondre au questionnement des enfants, dès le plus jeune âge, et notamment à l'école. 
Pourquoi pas ? Mais disons que pas mal de ces dessins montrent des êtres laids, dans des attitudes grotesque, alors que les dessinateurs espéraient le naturel... On peut cependant argumenter que les êtres jeunes méritent le respect, et puisqu'il y a nudité, questionnement sur le physique des hommes et des femmes, ceci doit venir naturellement, au fil des âges, au fil du temps. Le mot "pudeur" n'est pas tombé du ciel depuis des millénaires, il a été créé par l'homme et la femme... Il y a la pudeur des sentiments, et la pudeur physique, chez beaucoup d'êtres ; Elles sont "naturelles"...Et puis il y a des camps de nudistes pour ceux qui vouent un culte à la nature et au soleil... Les nudité des statues, des peintures des musées, des jardins publiques etc. et le magnifique plafond de la Sixtine... pas mal de modèles à expliquer aux enfants... dans la beauté.

Ce livre a reçu le Prix du meilleur album francophone, en Belgique
Hermès

L'homme libre, de Jean-Jacques Bourdin, Le Cherche-Midi Edit. 2014

C'est un excellent titre que Jean-Jacques Bourdin a donné à son livre. Il y raconte ses origines cévennoles, dans un monde qui a toujours résisté... protestant dans l'esprit. Il y raconte son combat pour la vérité, son amour de la liberté, l'indifférence qui l'anime envers ceux qui le taxent de "populisme", car il donne la parole, dans son émission quotidienne sur RMC, à tous ses auditeurs... Au fond, une des premières radios démocratiques...
Un livre à lire.
Style vivant.
16/20
Hermès

dimanche 9 février 2014

Laurent Ruquier, Caroline Fourest etc... Une excellente soirée...

Hier au soir ce n'était pas mal chez Laurent Ruquier. Le plateau était bien équilibré avec un film original et drôle sur les dérives des dirigeants africains comme Idi Amin Dada, l'empereur Bokassa I° etc. Dont l'un des acteurs est le petit-fils(?) du Gouverneur Félix Eboué, l'un des rares haut-fonctionnaires africains de la III° République a avoir rallié, dès le début, le Général de Gaulle, Film promis au succès, un ministre de la gauche du PS, modeste et, semble-t-il efficace, à qui l'on demande ce qu'il fait là, dans ce gouvernement d'austérité droitière ? Un Jean-Jacques Bourdin de RMC, sincère et brillant, portant en lui une sorte de luminosité de l'âme rare... un saint Bernard de notre époque... vient "offrir" son livre "L'homme libre"; Une femme libre, combative, fermement campée sur ses convictions, Caroline Fourest, jolie en plus, ce qui est agréable à la TV... venue parler de son livre INNA, oeuvre qu'elle a dressée sur l'autel de son admiration pour la célèbre Femen ukrainienne, fer de lance d'un mouvement animé (?) par un Victor... qui se bat pour la liberté des femmes, leur indépendance, et a un compte à régler avec tous ceux qui ont brimé les femmes au cours des siècles ! comme l'Eglise, l'Etat, la société des mâles... vaste programme de seins à l'air, de cris, de provocation, et de réaction parfois brutale... Caroline Fourest se veut à la pointe du combat, qu'ont mené Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi etc. à la radio, où elle anime une émission... et avoue avoir succombé au charme de la Slave, et lui avoir ouvert toutes les portes de Paris, grâce à son carnet d'adresses, utile et fourni... Pour tenter de calmer son acharnement, elle lui explique que la Laïcité en France etc. fait que la France n'est pas la Biélorussie ou l'Ukraine, ou la Russie... On verra si elle pourra la calmer... Pour l'heure la Femen va même jusqu'à menacer Hollande s'il abandonne ses projets de lois sur la famille... Las...INNA est si célèbre que la Poste a émis un timbre portant son effigie, et dont on dit qu'on "lui lèche le cul" chaque fois qu'on le colle sur une lettre. Le livre, écrit par Caroline Fourest, est un hymne d'amour autant qu'un livre didactique et panégyrique de la lutte des sexes.
Voilà, une émission pleine de rebondissements, avec Natacha Polony et son co-équipier en forme, Laurent Ruquier pas trop rigolard...
J'oubliais Nicolas Bedos dans un sketch surréaliste entouré de gardes-du-corps de comédie... pour du Nicolas Bedos un brin exaspéré sur le fil du rasoir...
Hermès
  

vendredi 7 février 2014

L'Identité malheureuse, d'Alain Finkielkraute, essai, 240p. Stock - 2013 -

Il y a des Français qui sont dans la "mouvance" de la France depuis des générations, qui boivent le lait de la culture, de la civilisation venues du fond de l'Antiquité, d'autres qui se sont agrégés au fil des siècles, des ans. La langue, la littérature, la musique, l'opéra, l'architecture, la philosophie ont une résonance, une clarté, une luminosité particulière en France, qu'aiment qu'admirent ceux qui apprennent, visitent, cherchent à s'agréger à la France. Alain Finkielkraut a écrit une sorte d'illustration et défense de la France, d'une France qui vient du fond des âges et s'étonne avec douleur que certains veulent sa destructions, son anéantissement au profit de cultures diverses et différentes, il oublie ou omet de sa pensée, que le Socialisme, le Marxisme sont des théories internationalistes, rejetant tout concept de pays, de nation. Leur dessein est la destruction de l'esprit "dominateur" de certaines cultures, comme la culture française, russe, ou anglaise, ou chinoise etc. Ils rêvent d'un grand peuple mondial dans sa diversité linguistique, culturelle a  minima permettant à une langue commune, aujourd'hui l'anglais, d'unir des gens divers, avec leurs coutumes diverses, leurs façons de vivre diverses, dans une sorte de communautarisme social où toutes les cultures seraient considérées comme égales. Rabaisser donc les "grandes" cultures, la française, la russe, l'américaine, la chinoise etc. pour les ramener à celles des autres.
Alain Finkielkraut peut écrire ce qu'il veut, les idéologues lorsqu'ils ont le pouvoir veulent la destruction de l'idée de nation, et leur premier terrain d'expérimentation est la France. Et tout est bon pour ce démantèlement. La France a connu semblable mésaventure avec Robespierre, la Déesse Raison etc. La Russie avec Lénine, la Chine avec Mao etc.
Mais il y a des civilisations, comme des peuples qui ne veulent pas mourir, comme la Grèce ressuscitée après des siècles avec sa langue et sa culture, le peuple juif qui revit, le peuple Khmer qui a failli disparaître avec sa civilisation etc. L'avenir leur appartient.

A propos de ce qu'écrit Alain Finkielkraut, le commentateur François 75003, dit ceci, In Le Figaro du 8/2/2003 : " L'acculturation qu'il dénonce dans le domaine littéraire est, en réalité, en marche dans tous les domaines de l'enseignement. Ainsi, je suis tombé il y a quelques années sur un manuel de mathématiques de fin d'études secondaires où plus aucun théorème ne portait le nom d'un mathématicien français. Plus de Chasles, de Cauchy, de D'alembert, plus de triangle de Pascal. Mais un ou deux mathématiciens arabes et le théorème des restes chinois. Nul ne peut contester l'apport de mathématiciens d'autres pays. Mais quand l'une des toutes premières nations au monde dans le domaine des mathématiques en vient à ne pas citer ses savants pour ne pas déplaire à une partie du public scolaire, c'est un reniement sans égal, une offense à ses illustres devanciers et à la vérité. Alain Fienkelkraut a raison de souligner la gravité de ce qui est en train de se produire et pas seulement depuis la dernière élection présidentielle." fin de citation

Que dire des rustres suivant "l'air du temps", "la mode", qui peuplent les comités de lecture des maison d'Editions et nous servent des baudruches au lieu de lanternes... et participent à cette oeuvre de destruction de la littérature française ?
Hermès 

mercredi 5 février 2014

SALON DU LIVRE de Mars... les 6 écrivains chinois invités... source Livre-hebdo

- M. Bi Feiyu (Roman). Six de ses livres ont été traduits par P. Picquier, dont Les aveugles en 2011.

- Mme Chen Danyan (Jeunesse, Roman, Nouvelles) L’ouvrage Shanghai, fantômes sans concession a été publié en français en 2004 par Autrement.

- M. Cheng Xiaoying (Roman)

- Mme Huang Beijia (Roman, Jeunesse) Deux de ses ouvrages ont été traduits chez P. Picquier, dontComment j'ai apprivoisé ma mère (2008).

- M. Jin Yucheng (Roman)

- M. Li Er (Roman) La traduction de son ouvrage Le jeu du plus fin est à paraître le 6 mars prochain chez P. Picquier.

- M. Lu Nei (Roman)

- M. Liu Zhenyun (Roman, Essai). Gallimard a traduit son livre En un mot comme en mille (2013).

- Mme Qin Wenjun (Jeunesse)

- M. Sun Ganlu (Roman, Essai). Son ouvrage Respirera été traduit par P. Picquier en 1997.

- Mme Teng Xiaolan (Roman)

- Mme Wang Anyi (Roman). P. Picquier a publié la traduction de son ouvrage Le plus clair de la lune le 31 janvier dernier.

- M. Xiao Bai (Roman, Essai).

- Mme Yuan Xiaoyi (Roman, Essai)

- M. Zhao Lihong (Poésie, Essai)

- Mme Zhou Jianing (Roman)

- Mme Zhu Xiaolin (Roman)

dimanche 2 février 2014

Une vie pornographique, roman de Mathieu Lindon, P.O.L. Edit. 2013, 266p. 17€

Lire la 4° de couverture.
Intérêt limité.
Style journalistique banal.
Hermès

samedi 1 février 2014

A propos de l'émission de ce jour de Jean-Pierre Elkabbach : Débat sur le Livre : Livre que l'on garde dans sa bibliothèque et livre que l'on jette...

Le gros problème du livre, c'est sa qualité, c'est ce qui ressort de son influence sur le lecteur. Nous ne parlons pas des livres ciblés, comme les polars, les livres techniques, culinaires, scientifiques, livres de voyage, historiques, pamphlets, BD etc. Nous parlons de livres de "création", comme romans, essais etc. Un gros problème va se poser avec l'apparition du numérique : Il y aura les livres que l'on aime, qui méritent qu'on les garde pour les relire, et qui seront mis dans notre bibliothèque, et les livres que l'on découvre inintéressants et dont on voudrait se débarrasser. Les offrir à un ami, à la famille ? Délicat... S'il est mauvais cela voudrait dire que l'on n'a pas de goût... Alors on les "balance"...pour ne pas s'encombrer. Ainsi se pose le problème du livre numérique : moins cher, pas encombrant puisqu'on l'efface s'il ne nous plaît pas... Ainsi, corollaire... les éditeurs et les vrais libraires devront SELECTIONNER leurs productions en fonction de cette nouvelle donne. Ils ne pourront plus éditer n'importe quoi en livre-papier, mais seulement des livres de qualité, peut-être pour un public plus restreint... et des livres "best-sellers" pour un large lectorat acquis.
Voilà les réflexions qui nous sont venues en assistant à un débat sur le livre dans l'émission de Jean-Pierre Elkabbach, sur Public-Sénat.
Donc le développement du numérique va insensiblement se faire vers les livres dont les lecteurs craindront la qualité ou l'intérêt, et pour lesquels ils ne prendront qu'un risque financier limité. Les textes de qualité ou de grand intérêt pour le lecteur seuls seront gardés pour être relus ou offerts... donc tirés sur papier. 
Hermès