dimanche 27 mai 2012

Eurovision à Bakou... triomphe des Mémés russes

Surprise à l'Eurovision d'hier à Bakou, capital du pétrole de la mer Gaspienne, ville aux mille lumières, ce sont des Mémés russes de 75 ans et plus qui sont arrivée deuxième au concours de l'Eurovision. La Suède avec son show avec Loreen a remporté le premier prix. Ce qui est étonnant c'est que dans cette "Europe" à 26 participants une grande partie chantait en anglais, délaissant leur langue nationale ! Les Italiens, les Grecs, les Chypriotes, les Allemands, les Suédois etc. chantaient en anglais... Bizarre. Ce concours devrait s'appeller "Anglovision", ce serait plus logique. Enfin une soirée pas terrible. Une note positive : les illuminations et les jeux de lumière. Les commentateurs Cyrille Féraud et Mireille Dumas décevants, brouillant l'émission très souvent. 8/20 Hermès

vendredi 25 mai 2012

"J'ai traversé l'Italie..." Extrait de "Milley Brose" de HZ

"J’ai traversé l’Italie et l’Europe avec elle. C’était une compagne sûre. Je lui faisais confiance. Elle a déjoué des pièges plusieurs fois. Surtout cette nuit-là où sous une pluie battante, sur l’autoroute du Sud, la voiture qui était sur la file du centre s’est déboîtée brusquement sur la gauche et a risqué de me percuter. J’ai freiné. Elle s’est assoupie et n’a pas bougé. J’avais le contrôle de la direction. Le gars s’est réveillé de sa brusque torpeur et s’est reporté sur sa file… Je l’aimais bien, comme j’aime les tableaux, le cristal de baccarat, les Saxe, le luxe. Elle, elle faisait partie du luxe comme en parlait la pub. Ce n’était pas l’inconfortable Ferrari, ou l’étonnante Maserati, ou d’autres bagnoles plus époustouflantes. Non c’était une bagnole magnifique, confortable et sûre. Une fois, si je peux lui prêter une âme, elle aurait pu être jalouse, c’était ce jour où pressé par une sortie de film à Grenoble, je n’ai pas eu d’autre solution que de foncer avec une SM-Maserati à 214 kmh (c’était encore le temps d’aucune limitation de vitesse sur l’autoroute) pour y porter une copie…Autrement je ne peux lui faire aucun reproche. Je l’ai gardée et soignée un grand nombre d’années comme on garde et on soigne un Husky qu’on aime. Si l’on regarde bien une voiture on s’aperçoit qu’elle a deux yeux, une bouche, un nez et un grand front, le pare-brise. Un pas de plus et on lui parle et lui prête la parole, des intentions comme dans les films de Walt-Disney avec la Coccinelle qui, elle, prenait des libertés de vie cinématographiques intéressantes. Mais en dehors de ce côté fantastique, il y a qu’elle reste tout à fait présente, comme un truc nécessaire, une compagne de tous les jours qui peut même provoquer la jalousie de l’être que l’on aime, tant on en prend soin. J’ai remarqué que les bébés s’endorment à son balancement et à son ronronnement, que les enfants chantent en accompagnant la maman ou le papa au volant. Je me souviens que sur une route de Suisse tout à coup la radio a donné « La Poupée qui dit non, non, non ! » de Michel Polnareff, et que cela a été une explosion d’accompagnement dans la voiture avec hochements de tête et « Non,non,non » répétés. Puis une autre fois, en remontant du Midi, « Suzette » de Dany Brillant, cela a fait un effet identique avec des ados. Mais les ados en ont marre de leurs parents. Ils ont marre de se laisser transbahuter avec la maman ou le papa au volant, qui dirige tout : où on va, où on s’arrête etc. Ils ont bientôt honte d’être pris pour des petits animaux que l’on trimbale sur les lieux de vacances, à des « boom » etc. Alors ils se ramassent, se cachent sous les vitres pour ne pas se faire repérer par les copains, les copines. C’est l’âge du scooter plus que du vélo, et puis vite après vient l’âge de l’indépendance, de « Je ne vous connais plus ». La voiture tant aimée est rejetée par les jeunes. Elle est « ancienne », démodée, elle n’est plus « in »… Ils lorgnent sur les nouvelles bagnoles des magazines. Ils rêvent filles, fric, voiture pour s’exhiber, mettre la radio à fond, péter… Mais les bagnoles ne sont pas toutes les mêmes. Ils ne le savent pas encore… Je ne le savais pas moi non plus. Il a fallu que j’ « apprenne » en passant de bagnole en bagnole. Et puis soudain il y en a une avec laquelle cela fonctionne bien, mieux qu’avec les autres. Comme les êtres humains, il y a ceux que l’on découvre au fur et à mesure qu’on les fréquente, qui ont des trésors cachés. Mais je n’oublie pas aussi les bagnoles que l’on devrait éviter. Il y a comme ça des bagnoles déséquilibrées, qui trahissent dans un virage. La cata qui peut arriver à tout moment, dès que le moteur vrombit. La bagnole devrait alors murmurer « Prudence, prudence !» et le cerveau nous renvoyer indéfiniment pendant la conduite un signal d’alarme. Songé au film de Steven Spielberg « Duel ». Le camion qui poursuit la voiture du héros, c’est la conscience du danger à tout instant. On ne peut pas rouler tranquille cheveux aux vents sur une route déserte en plein Arizona ou ailleurs. Pourquoi la Lancia s’est-elle installée dans mon esprit ? Pourquoi ai-je songé à tout cela ? Je n’essaie pas d’analyser, de comprendre. Des paysages monotones, sauvages défilent." Extrait de Milley Brose H.Z.

Athènes : Le Procès de Socrate refait...

Les Athéniens refont le procès de Socrate : "Nous parlons ici de démocratie, d'oligarchie, de liberté d'expression en temps de crise nationale, de la sagesse des électeurs": Près de 2.500 ans après la condamnation de Socrate pour avoir défié les dieux et les lois de la Cité, Athènes a rejugé le philosophe : Conclusion il a été Acquitté. Pendant ce procès truculent aux échos profondément actuels, les thèmes de la campagne électorale actuelle ont été âprement débattus, comme s'en réjouissait à l'avance Loretta Preska, juge new-yorkaise devenue le temps d'une audience "présidente du tribunal". En -399 avant JC, Socrate s'était défendu lui-même devant une assistance uniquement masculine de 500 Athéniens, citoyens, juges et jurés. En son absence, deux avocats l'ont représenté devant 10 juges internationaux. Cinq ont penché pour la culpabilité, cinq contre. Socrate était-il coupable de non respect des dieux de la cité, introduction de nouvelles croyances et corruption de la jeunesse? "Une opinion n'est pas un délit. Socrate cherchait la vérité", a plaidé pour la défense Patrick Simon. "Mon client a un défaut: il aime se moquer et exercer une ironie féroce. Mais je vous abjure de ne pas tomber dans son piège qui consiste à discréditer la démocratie. En l'acquittant, vous montrerez la fiabilité et la solidité de la démocratie", a-t-il lancé tout en verve aux juges et aux 800 spectateurs. Traître pour les uns, maître spirituel pour d'autres, Socrate dénonçait la "doxa", l'opinion courante, amenant à force de questions les esprits de ses interlocuteurs à accoucher des pensées qu'ils contenaient déjà. Son enseignement, non écrit et préservé surtout par son disciple Platon, questionnait des concepts sensibles tels que la politique et la morale, ce qui lui valut de nombreux ennemis. AFP Hermès

Hier au téléphone...

"Hier téléphone de Victor. Il ne voudrait pas que la belle-fille de Françoise écrive un roman sur sa famille. Il en a peur… Mais de quoi ? Il a peur du « Qu’en dira-t-on… » comme si sa famille était le nombril du monde… ou peut-être a-t-il peur de « révélations »… Quelles révélations ? Sur les turpitudes des uns et des autres…. Mais elles sont communes à toute l’humanité…. Parfois je reste stupéfait devant de telles découvertes. Rien n’est lisse, clair…. Quelle part obscure sous le tapis du silence, de l’oubli ? Pourtant tout me paraît si clair, si simple… Les siens étaient agités de passions dévorantes, de grands cris de vie, d’une exubérance délirante, de scènes pharaoniques et homériques… Ils ont vécu dans la démesure, à travers des événements inattendus, inouïs, dans des mondes qui se créaient continuellement, se succédaient les uns aux autres, instables, imprévisibles... Tout le contraire d'un monde étriqué, plongé dans la crainte..." Hermès

jeudi 24 mai 2012

"LA CRISE GRECQUE", point de vue de Guy Burgel auteur du "Miracle athénien au XX°siècle" CNRS Editions, 2002, in Le Monde

"La crise grecque revient au galop, compromettant les premiers pas de la nouvelle présidence française. Il faut donc aussi revenir à la pédagogie élémentaire, dont la répétition, on le sait, est le premier principe. Si l'on veut voir dans le désastre qu'offre actuellement la Grèce la simple traduction de l'incurie gouvernementale et de l'insouciance sociale, justiciables de traitements d'austérité à doses de cheval, on tuera le malade, mais surtout on n'aura rien compris aux processus historiques des mutations, où les concomitances l'emportent sur les causalités directes. A cet égard, la saga grecque est démonstrative. Elle apparaît à la croisée de trois logiques autonomes : une crise de la société, une crise de l'Etat, une crise de l'Europe. Pendant un peu moins de deux siècles de son histoire contemporaine, la Grèce a construit son développement économique sur un mode sociétal. A de très rares exceptions - la période d'Elefthérios Venizélos, pendant l'entre-deux-guerres, après la défaite contre la Turquie -, c'est aux initiatives de la société, individus et groupes unis par de fortes solidarités familiales, qu'est échue la responsabilité principale de bâtir les fondements matériels et spirituels de la nation : la petite exploitation agricole, l'entreprise artisanale, puis industrielle et touristique, le logement, et avant tout celui des millions de ruraux qui sont arrivés dans les grandes agglomérations dans la seconde moitié du XXe siècle, l'instruction des enfants à travers un réseau dense et populaire d'instituts privés. Pendant longtemps, cet "autoportage" du social a prospéré avec bonheur, faisant sortir la Grèce de la pauvreté, certes avec l'aide internationale - américaine avant d'être européenne -, mais surtout grâce au travail et à l'ingéniosité de ses citoyens. Le mensonge et la paresse dont on accuse aujourd'hui le peuple grec sont des fables. >> Débats : "Quelle sortie de crise pour la Grèce ?" Mais ce système est à bout de souffle. La Grèce a découvert subitement que, à un certain niveau de croissance, on ne pouvait pas construire des villes sans espaces ni transports publics, une économie sans régulation, une solidarité sociale sans organisation de la santé ni protection civile, des formations compétitives sans une armature collective de l'éducation. Curieusement, les Jeux olympiques à Athènes, en 2004, ont moins endetté la nation que retardé la prise de conscience de cette transformation radicale. Après tout, à travers une gouvernance peu regardante de moyens et de légalité, ce fut, avec le métro, le nouvel aéroport de la capitale, et les autoroutes urbaines, l'été de tous les succès : victoire à l'Euro de football, inauguration d'un des ponts maritimes les plus spectaculaires du monde sur le golfe de Corinthe, réussite d'une manifestation sportive universelle. Trois ans plus tard, la tragédie des dizaines de morts pendant les incendies du Péloponnèse, dans la désorganisation des services administratifs, signe un réveil cauchemardesque. La société grecque est-elle pour autant prête à une refondation, à accepter la création d'une "chose publique", et à payer pour elle ? Malheureusement, l'évolution de l'Etat ne favorise pas cette prise de conscience. Faible, permissif pour les entreprises de ses citoyens faute de s'investir lui-même, clientéliste pour ses serviteurs, il l'a été dès l'origine. Ce qui a changé, à partir des années 1980 et l'arrivée au pouvoir du Pasok (Parti socialiste) d'Andréas Papandréou, c'est que de localiste, le système s'est étendu à l'échelle du pays tout entier, multipliant prébendes et sinécures. Depuis trente ans, tous les gouvernements, de droite et de gauche, qui se sont succédé n'ont fait qu'amplifier ce comportement avec des moyens décuplés par les subventions européennes, qui ne servirent pas, il est vrai, qu'à des investissements productifs. La société en a profité, mais s'en trouve gangrenée, la classe politique déconsidérée. Le spectacle lamentable de désunion qu'elle donne depuis les élections du 6 mai en est la démonstration absolue. La contradiction, c'est que ce n'est pas en saignant à blanc un Etat qui n'a jamais existé qu'on lui donne respectabilité et impartialité. Et l'Europe, elle-même, qui a changé les règles du jeu communautaire, n'est pas exempte de responsabilité. Elle s'était bâtie sur la solidarité avec ses "Sud" (Mezzogiorno italien, Grèce, Portugal, Espagne), en estimant que la correction des inégalités économiques et l'affermissement de la démocratie alliaient l'idéal de son histoire et l'intérêt de tous. Avec la crise, qui la frappe aussi, elle découvre que c'est la rigueur budgétaire et la maîtrise de l'endettement public qui sont la norme. C'est son droit. Mais elle ne peut en faire supporter toutes les conséquences à ses débiteurs, pas plus qu'ils ne sont les premiers responsables de l'absence de politiques financière et sociale communes. A ses membres les plus riches et les plus influents, Allemagne et France en tête, de montrer que croissance et progrès sont aussi des valeurs dignes d'enthousiasme. Au total, la crise grecque est exemplaire, car elle lie dans ses effets des causes indépendantes. Mais elle n'est pas insoluble. La société grecque, qui, dans sa grande majorité, veut moins d'austérité immédiate et ne pas sortir de l'euro, n'est pas si contradictoire. Elle ne serait pas imperméable aux sacrifices qu'implique un véritable Etat, à condition que ce soit dans l'équité et dans la responsabilité de ses gouvernants. C'est le maillon faible du raisonnement. Mais il nous appartient aussi de soutenir une idée européenne qui ne soit pas seulement financière et compétitive, mais sociale et démocratique. C'est un pari immédiat pour la Grèce. C'est un défi structurel pour la France. C'est un enjeu vital pour la construction de l'Europe." Guy Burgel, géographe, professeur à l'université Paris-Ouest-Nanterre-la Défense. In Le Monde.

Le soleil est revenu...

Le soleil est revenu. Revenu le temps des désirs, des envies. Tout semble possible avec les lunettes de soleil. On se sent prêt pour tout. Pour aimer, pour créer, pour jouir des vallées, de la mer, de la Loire ou de la Seine, ou pour enfourcher un "Bike" et faire la "66" à travers la "Death Valley", ou pour farniente sur les bords de la Méditerranée ou aux Maldives. Je reçois des mails tout azimuth pour des trucs de luxe, des montres, des croisières, des voitures, des parfums etc. Tout est tourné vers le "beau", le brillant, parfois le clinquant. Mais on s'en fiche, l'important c'est de rêver, de farnienter, de siester... Au bureau le regard se fixe dans le vide, on ne voit plus l'interlocuteur, le "chef", les bruits ont disparu, les dossiers sont ouverts, mais comment les lire ? Comment ? Lorsque tout nous appelle à un autre monde, à une autre façon d'être... Le soleil se réverbère sur les vitres de l'immeuble d'en face, et vient frapper la salle de travail. Il joue, le malin avec les couleurs des feuilles, des classeurs, des tables de travail... les écrans des PC se sont assombris devant son éclat. On apprend que Moody laisse à la France son triple AAA, mais comme à "Money Drop" de TF1, pour combien de temps ? Et si on s'en fichait ? Et puis il y a la polémique qu'a soulevée Patrick Besson dans "Le Point" en gratifiant les femmes du gouvernement Ayrault de divers noms, comme de la gracieuse "Tanagra" antique, ce flacon de parfum violent... Et puis il y a la Grèce qui attend pour savoir si elle reste ou si elle part de la zone euro...Et puis plein de choses... Est-ce qu'on va toucher à ma feuille de paye ?... Dehors il y a le soleil, c'est un instant, un tout petit instant d'immobilité, de suspension du Temps, de bonheur... Je regarde Fleur, elle est belle, elle a gardé la robe et le sourire de ses dix-huit ans... H.Z.

mercredi 23 mai 2012

A propos de la dette de la Grèce.... aux emprunts russes de 1914

Si on étrangle les Grecs, on brise la croissance, le pays rentre en recession et en catastrophe et ne pourra jamais rembourser la dette. Qu'il y ait une remise en ordre des finances du pays, mais elle doit se faire au niveau de l'administration et non du peuple, de sa ruine. Comment "repartir", "redémarrer" s'il y a un boulet, une chape de plomb sur la Grèce ? Comment faire revenir la confiance ? les Touristes ? Arrêter de désespérer la jeunesse ? L'option du 17 juin, des électeurs grecs sera de rester dans l'euro, mais sans le boulet d'une dette créée par le financement à tout-va des banques européennes et françaises pour "plonger" un pays dans l'emprise des fonds souverains... comme en Espagne, Italie, Portugal etc. Les fonds souverains doivent savoir perdre pour ne pas tuer la "poule aux oeufs d'or" qu'est l'Europe... Quadrature du cercle... Rappelons que l'Europe a aussi perdu des sommes colossales avec les Emprunts russes d'avant 1914... Emprunts qui se sont volatilisés... Hermès

mardi 22 mai 2012

Les vacances approchent....

"Les vacances approchent et je me sens déjà travaillé par cette frénésie de luxe qui alors s'empare de "nous" et "nous" fait convoiter les flots de la mer ou les arbres de la forêt comme au moment des fêtes de l'hiver, les chocolats, les vêtements, les maisons, les plats, les billets de banque. Mon rêve serait d'obtenir de mon patron mes vacances en octobre. Alors, il y a moins de monde à Athènes et le Parthénon serait à moi- enfin à nous, à Jeanne et à moi. J'en parle à Jeanne. Elle qui était docilement excitée sur mon rêve, hoche maintenant la tête avec un sourire vague. -Tous les jours maintenant, je parle à Jeanne de ce voyage en Grèce. Peu à peu elle sort de sa légère rêverie avec une attention croissante, un peu étonnée, un peu triste. -Ces adolescents qui se cabrent fièrement immobiles sur leurs petits chevaux, à la frise du Parthénon, ils étaient en chair et en os et non en marbre. Et aussi ils portaient dans leurs petites têtes des philosophies subtiles, contradictoires, amères. Et ils allaient devenir ces "pâles" suiveurs de Socrate qu'Aristophane vitupère dans les "Nuées". Ainsi la gloire de la frise n'est qu'un court moment de l'équilibre entre le primitif et le "décadent". Déjà mûr, pas encore trop mûr: le temps est court pour les peuples comme pour les individus. Je sens la tragique magnificence du "never more" plus pour Athènes que pour moi..." in Journal d'un délicat de D.L.R. p.48. A noter le magnifique nouveau musée de l'Acropole. Hermès

Yaourt à la vanille virilité accrue suivant le MIT...

Le MIT (Massashusset Institut of Technologie) vient de publier les conclusions d'une étude affirmant que les souris mâles ayant absorbé des yaourts à la vanille avaient leurs organes sexuels accrus de 13%... et que cela accroissait leur libido... Publié in Le Figaro-France Soir.

Villepin : "La Grèce se fracture"

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin (RS) a appelé mardi sur RFI à se battre pour que la Grèce, un pays qui est "en train se fracturer", reste dans l'euro. "Ce pays est en train de se fracturer ! Qu'est-ce qu'on veut aujourd'hui ? On veut que la gauche gagne le pouvoir en Grèce ? On veut à nouveau créer un foyer d'instabilité (...) au sud de l'Europe ?", s'est insurgé Dominique de Villepin. "Nous avons tous à gagner à la stabilité", "condition de base de la prospérité", a-t-il argumenté. "Donc, n'attendons pas que l'irréparable soit commis dans un certain nombre d'Etats". Il a jugé "absurde" de parler de la sortie de la Grèce de la zone euro. "C'est se tirer une balle dans le pied ! C'est de l'égoïsme à la petite semaine", a-t-il dit. "Nous avons 100 milliards de crédits publics et privés, nous, Français, engagés en Grèce. Il y a 30.000 emplois qui dépendent de nos entreprises : est-ce que tout ça va être jeté, perdu ?", a demandé le fondateur de République solidaire. "Tout ça n'est pas acceptable pour la France et pour l'Europe. Donc je crois qu'il y a un combat à mener et il faut que la Grèce reste dans l'euro". AFP Hermès

samedi 19 mai 2012

Silence des Visages, extrait de VOYAGES, Henry Zaphiratos, HTZ-Athéna, 1998, 196 pages

Silence des visages,/ Gestes assourdis des rameurs,/ Les mains jouent,/ Châteaux de sable./ ................... Mordre l’espace de tes lèvres/ Figer le tremblement de ta gorge/ Ton haleine court le long/ De mon corps./ ................... Le silence de Dieu/ A brisé la glace/ De l’Océan./ Il pardonne au Temps,/ À toi, à moi, à tous./ Nos doigts dérangent/ L’ordre de la/ Solitude.

lundi 14 mai 2012

Sur la route, de Jack Kerouac, Gallimard, 510p. 24€

Nouveauté : «Sur la route», par Jack Kerouac, version intégrale. Rouleau original traduit de l'anglais par Josée Kamoun Gallimard, 510 p., 24 euros et «Livre des esquisses 1952-1954» traduit de l'anglais par Lucien Suel, la Table ronde, 380 p., 23 euros

dimanche 13 mai 2012

L'intermède romain de Drieu La Rochelle, roman, Gallimard 1991, in Histoires déplaisantes.

Je lis actuellement "L'intermède romain" de Drieu. Un mélange de roman-récit autobiographique. Son style est "élevé" avec des accents d'"intemporalité" qui fascine, et qui révêle un esprit, une âme dans son bouleversement. Reste que son côté "antisémite" choque profondément. Il a mis sur le dos de "l'internationalisme" des arts, des lettres, de la politique, ce qui n'était qu'une vaste transformation du monde et de la France. Il n'a pas compris l'enrichissement de cette diversité, et comme d'autres, à cette époque, a déploré et décrit d'une façon sarcastique et amère la fin d'une certaine petite-bourgeoisie de rentiers qui s'est effondrée avec les Emprunts russes, la crise de 1929/36. Jean Renoir a aussi, au cinéma, peint cette société en pleine mutation dans "La Grande illusion" et "La Règle du jeu", Marcel Carné dans "Drôle de drame", Aragon dans "Les Beaux quartiers" "Aurélien". Drieu écrit d'une façon magnifique. C'est toujours au-delà de la "littérature" banale, c'est la haute-couture de la littérature, au-delà du commun. Extrait : "Je répondis à Edwidge. Comme j'avais lu les poètes et les romanciers, comme je m'étais nourris assez intimement des délicatesses de plusieurs époques, j'avais horreur d'en faire un usage démagogique auprès des femmes. Il est aussi facile de séduire une femme qu'une foule par les mots; moi qui n'étais pas écrivain, grâce aux dieux, je répugnais à posséder une maîtresse comme on possède un chien. Aussi écrivais-je toujours aux femmes des lettres tout à fait succinctes. Mais le diable se niche aussi bien dans la concision que dans l'euphémisme. Et sans doute ma lettre mettait-elle dans ses silences une grande hypocrisie, car Edwidge me récrivit-elle pour me remercier avec effusion des "trop belles choses" que je lui avais adressées." Page 186 Extrait :" Les femmes se plaignent de la brusquerie des hommes, mais quand elles rencontrent un homme qui a le sens des dévotions de l'amour, elles n'ont jamais de temps à lui donner." Page 173 Ce roman (inachevé) a été retrouvé dans les archives de Drieu La Rochelle et a été publié tel quel en 1963. Trois portraits de femme sont dessinés avec profondeur et restent dans la mémoire comme les personnages célèbres de Mme de Raynal dans "Le Rouge et le Noir", ou la duchesse de Sanseverino dans "La Chartreuse de Parme" de Stendhal, ainsi Marianne l'Orientale, Dora l'Américaine, et surtout Edwige la Hongroise, la belle aristocrate-mannequin, et le personnage de l'auteur qui se cherche, analyse, se comporte comme un intellectuel gigolo à la Fitzgerald, genre "Le dernier Nabab"... La période est la même 1925, l'Entre-deux guerre. Le style est éblouissant, comme celui de Stendhal. Un chef-d'oeuvre littéraire. Je n'ai par contre pas aimé, et considéré comme des textes importants les autres nouvelles du recueil intitulé "Histoires déplaisantes", à savoir "Journal d'un délicat","La duchesse de Friedland","L'agent double"(banal et désuet)," "Le souper de réveillon". H.Z.

samedi 12 mai 2012

Livre intéressant :Ames scrupuleuses, vies d'angoisse,tristes obsédés, Obsessions... de Pierre-Henri Castel, Ithaque Editions, 452p. 2012, 34€

Pierre-Henri Castel est historien et psychanalyste. Dans cet important livre, il explique et détaille l'évolution de l'homme en son for intérieur, dans le domaine de la conscience et de la morale de sa souffrance pour s'adapter, ou se dégager des contraintes morales, religieuses ou sociales qui pertubent son mental. Un livre explicatif qui nous fait passer de l'Antiquité à nos jours, à travers les états d'âme des époques, notamment de l'état de crise "scrupuleuse" du XVII° siècle en France... 16/20 Hermès

vendredi 11 mai 2012

Van Gogh, Un soir au musée...

C'est une très belle et instructive émission que celle proposée hier au soir avec "Un soir au musée". Nous avons pu admirer des tableaux peu connus de Vincent Van Gogh, apprendre que sur les deux mille tableaux qu'il a peints, de son vivant il n'en a vendu QU'UN SEUL ! Que malgré cette ingratitude, cette non reconnaissance de ses toiles, il a continué, persévéré, possédé par la force de la passion qui l'animait pour la peinture, la couleur, la vivacité.... Au point de rupture avec les "autres", ses amis peintres, dont Gauguin, les Arlésiens qui le rejetteront, etc. C'est le drame de la création, la souffrance dans l'édification d'une oeuvre monumentale qui s'arrache aujourd'hui à coups de dizaines de millions d'euros ou de dollars par tableau ! On apprend qu'il a vécu et est mort dans une petite chambre de 8m2, éclairée par une lucarne, dans cette auberge d'Auvers/Oise, où se sont déroulées les dernières cérémonies. Théo, son frère, déchiré par le chagrin était là près de lui, et a offert aux quelques gens qui étaient venus aux obsèques les tableaux qu'ils voulaient, pour les remercier d'être là, en ces moments terribles. L'itinéraire de ce voyage nous a amenés de la Hollande à Paris, de Paris à Arles, puis à Saint-Rémy-de-Provence, dans l'asile psychiâtrique où il a été soigné très intelligemment par les médecins de l'époque. Là, en quelques semaines de séjour, il a peint des dizaines de tableaux...avec ses bleus profonds, ses jaunes d'or etc. Théo est mort quelques mois après son frère. Ils reposent tous deux dans le petit cimetière d'Auvers/Oise, où sa dernière auberge a été transformé en un musée précieux par un Institut, qui veille au souvenir d'un homme profond et d'un grand peintre méconnu de son temps. Achetez, achetez des tableaux des peintres d'aujourd'hui. Ils sont autour de vous, peut-être méconnus, rejetés... Ne pas les confondre avec des "objets d'art" de capitalisation. -Lire la correspondance Theo-Vincent Van Gogh. 18/20 Hermès

jeudi 10 mai 2012

JEUX OLYMPIQUES, la flamme olympique vers l'Angleterre...Afp/Aris Messinis

La flamme des jeux Olympiques de Londres, qui s'ouvriront le 27 juillet, a été allumée jeudi en Grèce conformément à la tradition, dans Olympie, site des premiers Jeux olympiques de l'antiquité, avant de traverser le pays et de rejoindre la Grande-Bretagne. La Grande Prêtresse Ino Menegaki a allumé la flamme olympique «à la lumière directe des rayons du soleil» vers 09h10 GMT. Puis, selon le rituel préparé par la chorégraphe Artemis Ignatiou, la flamme sacrée a été confiée au premier relayeur, le champion du monde grec de natation en eau libre, Spyros Gianniotis. Celui-ci a ensuite passé le premier relais à Alexander Loukos, boxeur britannique de 19 ans et fils d'un immigré grec. La flamme accomplira un périple d'une semaine en Grèce pour arriver le 17 mai au Stade olympique d'Athènes, siège des premiers Jeux modernes en 1896, où elle sera remise à la délégation britannique à l'issue d'une cérémonie nocturne. Le relais britannique débutera le 19 mai dans le sud-ouest de l'Angleterre, pour un périple de 70 jours et de 12.875 km, jusqu'à la cérémonie d'ouverture, le 27 juillet à Londres. En Grande-Bretagne, la flamme parcourra un peu moins de 13 000 kilomètres à travers tout le pays hôte, passant à moins de 16 kilomètres de 95 pour cent de la population du Royaume.

mardi 8 mai 2012

LA GRECE, de Doré Ogrizek, avec la préface de Jean Cocteau etc. Editions ODE, 448 p. 1956

Il y a des livres qui sont des chefs d'oeuvre, des guides aussi. Celui-ci particulièrement. C'est une oeuvre d'art magnifique avec des illustrations. La Grèce est racontée région par région, île par île, par de grands écrivains comme Jacques de Lacretelle, Jean-Louis Vaudoyer,Maurice Bedel, Paul Morand, Roger Peyrefitte, André Thérive... des textes où se mêlent la description des côtes, des paysages, des cités, et tout ceci vu avec l'histoire et l'actuel. Mais cela n'est jamais pesant, jamais pédant, jamais ennuyeux... C'est léger, joyeux et les illustrations donnent de la couleur à ce que l'on peut imaginer. A l'heure où la Grèce connaît de gros problèmes, et qu'il faut y aller, ce livre serait un très beau compagnon de voyage. 20/20 Hermès

lundi 7 mai 2012

Dormir avec ceux qu'on aime, roman de Gilles Leroy, Mercure de France, 186 p. 2012.

Les tribulations amoureuses d'un écrivain quadragénaire célèbre, demandé aux quatre coins des ambassades de France, des Alliances françaises, des éditeurs, des libraires etc. de la planète, qui passe son temps entre avions, hôtels quatre étoiles ou miteux, festins protocolaires et tables de bar etc. et ses amours homosexuelles, à travers le récit d'un amour passion qui le saisit au cours d'un voyage pour promouvoir son oeuvre en Roumanie. La Roumanie ténébreuse, pauvre,(ce n'est pas celle de Cioran, de Ionesco, de Mircea Eliade, de Panaït Istrati...) dézinguée par le couple des Ceaucescu dans sa folie de tyrans. Majestés communistes protégées par l'Union soviétique et le pacte de Varsovie. Le héros titube au seuil de la "vieillesse" devant l'amour qui le saisit pour un "éphèbe" de vingt-six ans, membre d'un orchestre Rock. Amours dans une des "villas" mise à sa disposition avec tout le bataclan de domestiques par les autorités locales, avec la discrétion de rigueur, le voile de pudeur locale, discrétion levée "in the book"... Amours au bord de la Mer Noire, là où fut exilé et mourut le poète Ovide, chassé de Rome par l'empereur Auguste... Puis amours épistolaires par @mails, portables etc. Amours avec Mariam, le jeune homme, entrelacées d'autres aventures à travers le monde, à Buenos-Aires, Alexandrie, Odessa etc... dans une course qui semble insatiable et désespérée. Une histoire tragique de l'inassouvissement de l'amour, du désir, du déséquilibre affectif... Un style simple, truffé d'anglicismes, où le héros se montre "IN" ,dans le "vent", bien "vu", bien "reçu", "choyé" avec déférence par les ministères de la culture locaux, les ambassade de France etc. Portant à l'étranger "la gloire" que le personnage est, des Lettres françaises ! Assez stupéfiant... Certaines de ses "oeuvres" sont même enseignées dans les lycées et collèges ! A lire si l'on veut des informations, des autosatisfactions. L'amour, la tragédie de la vieillesse qui vient, du ventre qui s'avachit, des muscles qui s'amollissent, les cheveux blancs, de l'animal aimé qui meurt, de la solitude etc. sont le sel que l'auteur met pour relever son plat au goût d'amertume. Pas folichon... Style ordinaire, et tenter de tout corser avec des bribes de l'histoire du Conducator roumain et de sa femme et de celle d'Evita Peron, archi-connues, montre l'indigence du propos et prédispose au roupillon. 11/20 Hermès

Symbolique d'une soirée de victoire présidentielle...

Voilà un constraste saisissant et voulu. En 2012 c'est au fin fond du terroir que le nouveau président de la République est allé saluer sa victoire, au milieu de ses concitoyens du Limousin, le pays de Jean Giraudoux, dans sa ville de Tulle, 15.000habitants, et sur la place de la cathédrale... Non dans une voiture à travers les rues de Paris ou à un balcon d'un immeuble parisien comme Jacques Chirac, ni dans la salle du Fouquet's parmi le gratin de la finance comme Nicolas Sarkozy en 2007. Il est allé dormir dans son appartement du 15° arrondissement tout simplement après son discours à la Bastille pour saluer ses électeurs, et non dans une suite du Fouquet's... C'est tout un symbole! Le Président doit reflèter la France et non un quartier ou des quartiers de Paris. Les deux millions de voix qui ont fait la différence, viennent de la France jetée par dessus bord de la soi- disante "modernité" : des zones rurale à l'abandon, des médecins de campagne qui font défaut, des magasins qui ferment, des bureaux de poste absents, des gendarmes en sous nombre, le sentiment d'abandon et tout cela pour le luxe, la richesse, les grandes entreprises etc. On sait tout ça. C'est pourquoi les premiers Capétiens n'avaient pas de capitale, et allaient de ville en ville, de campagne en campagne pour être plus près du peuple... Il faut être sorti du terroir pour "comprendre" la France, comme De Gaulle, Pompidou, Mitterand... Les autres ne sont que des épiphénomènes qui passent sans laisser de trace, si ce n'est de l'amertume. Hermès