mardi 29 novembre 2011

Le Roman est-il mort ? enquête du Nouvel Observateur, le 29-11-2011

"Longtemps, l'affaire sembla claire: pour qu'il y ait roman, il fallait qu'il y ait fiction. Du latin fingere, modeler, feindre, inventer. Sans fiction, on était dans le document, l'histoire, les mémoires. C'était clair, mais pas si simple. Il y avait des romans historiques, des romans documentés, des romans à clé. Certaines biographies se lisaient comme des romans, certains romans passaient pour des biographies. Un roman pouvait même témoigner. Il demeurait toutefois fictus testis, faux témoin. Le temps des frontières est révolu: celles qui encadrent le roman tombent elles aussi. Les dictionnaires le définissent toujours comme un récit d'«imagination en prose». Ils sont bien les derniers.


DELPHINE DE VIGAN : avec «Rien ne s'oppose à la nuit» (JC Lattès), a décroché le prix du roman Fnac, le prix du roman France Télévisions et le Renaudot des lycéens en évoquant sa mère disparue, dont le portrait illustre la couverture du livre. (Sipa)
Ecrivains, éditeurs, critiques, tous semblent considérer que le roman s'est affranchi de cet impératif fictionnel, comme une famille se débarrasse soudain d'une tradition encombrante, sans concertation ni éloge funèbre. Les prix littéraires 2011 ont couronné comme romans une enquête biographique («Limonov», d'Emmanuel Carrère), un portrait nécrologique («Jayne Mansfeld 1967», de Simon Liberati), un livre de souvenirs consacré à une mère disparue («Rien ne s'oppose à la nuit», de Delphine de Vigan), un autre à de grandes figures comme Michel Foucault («Ce qu'aimer veut dire», de Mathieu Lindon). Dans cet étonnant paysage de fin d'automne, seul le Goncourt fait figure d'exception. Il a primé «l'Art français de la guerre», où Alexis Jenni s'adonne à cette activité primitive: inventer un personnage.

Roman mais pas trop

EMMANUEL CARRERE :
La question a été beaucoup posée depuis août: avec sa biographie d'Edouard Limonov, l'écrivain mercenaire national-bolchevik, personnage réel s'il en est, Emmanuel Carrère a-t-il écrit le meilleur roman de la rentrée? «Par un mélange de purisme et de coquetterie, je n'utilise pas le mot sur la couverture. C'est narratif sans être du roman, dit-il. C'est un récit, c'est l'histoire d'un mec. Il n'y a aucune discontinuité, pour moi, avec le journalisme.»

«Limonov» est d'ailleurs le prolongement d'un reportage publié dans le magazine «XXI». Ce n'est pas un secret, c'est expliqué au début du livre, dans un paragraphe lapidaire qui amalgame pour de bon narrateur et auteur. Cette seule circonstance aurait jadis suffi à l'exclure des sélections «roman» du Renaudot, qu'il a pourtant rafé. «Le problème se pose régulièrement, mais c'est comme discuter du sexe des anges, raconte Franz-Olivier Giesbert, membre de ce jury. Là, on s'est beaucoup engueulés: pourquoi inscrire Carrère et pas Tesson?»


Le prix Renaudot a récompensé EMMANUEL CARRERE et son enquête biographique consacrée à «Limonov» (POL), tandis que le Renaudot de l'essai est allé à Gérard Guégan pour... une enquête biographique: «Fontenoy ne reviendra plus» (Stock). (Sipa)
Sylvain Tesson est cet écrivain baroudeur qui raconte ses six mois de solitude passés «Dans les forêts de Sibérie». Les épreuves de ce carnet de voyage avaient été envoyées pendant l'été aux journalistes et aux jurés des grands prix flanquées de la mention «roman». Elle a été retirée à la parution. En revanche, elle figure bien - palme de l'absurde?- sur l'«Hymne» de Lydie Salvayre, une ode lyrique à Jimi Hendrix.

Le mot « roman » fait vendre. Tous les éditeurs s'accordent là-dessus. Il évite aux livres de finir sur les rayonnages où les essais prennent la poussière. A la rentrée de septembre, l'enjeu est accentué par la perspective des prix. Manuel Carcassonne, éditeur chez Grasset, n'a pas oublié ce qui est arrivé à «Itinéraire spiritueux» de Gérard Oberlé, en 2006: «Par honnêteté, nous ne l'avions pas présenté comme un roman. Des jurés de l'Interallié m'ont dit: "Quel dommage que ce ne soit pas un roman ! Nous lui aurions donné notre prix !"»

Bien des prix récompensent aussi les essais, direz-vous. A commencer par le Renaudot. Mais le Renaudot essai, c'est comme la Coupe du Monde de Rugby féminin: ça ne déclenche pas la passion des foules. Comme ses concurrents, Grasset a retenu la leçon. Tout est roman, désormais. Frédéric Beigbeder, dans «Un roman français» (sic) raconte sa brève incarcération pour consommation de stupéfiants? «Roman», et prix Renaudot. Laurent Binet, dans «HHhH», enquête à Prague sur l'assassinat en 1942 d'un nervi de Himmler? «Roman», et Goncourt du premier roman. Simon Liberati revient sur la fin tragique de Jayne Mansfeld dans une collection consacrée au fait divers? «Roman», et prix Femina.


SIMON LIBERATI : a reçu le prix Femina avec le portrait nécrologique d'une star déjantée, «Jayne Mansfeld 1967» (Grasset). (Sipa)
Paradoxe : pour viser le triomphe, un livre a tout intérêt à être présenté comme un roman sans vraiment en être un. Le cas Liberati est emblématique: c'est avec son livre le moins romancé qu'il remporte son plus beau succès:

«Dans les interviews, au lieu de parler de moi, je parlais de Jayne Mansfield, ce qui paraît moins prétentieux. Rien que le fait de décrire un personnage qu'on a soi-même inventé, c'est ridicule. C'est plus facile de disserter sur un livre qui n'est pas qu'un fantasme personnel. On est dans l'ère des blogs. Toute individualité est en rivalité avec toutes les autres. Avec ce genre de romans, on arrive avec un sujet présumé intéressant, et on rencontre moins d'opposition de la part du public.»

Comme les livres de Carrère et de Vigan, celui de Liberati a fait une impressionnante carrière dans les médias. Le roman non fictif est calibré pour la promo. Son aspect documentaire mâche le travail des journalistes qui ne savent plus parler de littérature. Dans les salons du restaurant Drouant où l'on venait de remettre le Goncourt et le Renaudot, après les déclarations d'usage, les équipes des grandes chaînes d'info assaillaient Carrère de questions sur le fabuleux destin d'Edouard Limonov et sur la Russie postsoviétique, quand ils peinaient à en trouver une sur le contenu du roman d'Alexis Jenni.


MATHIEU LINDON : a obtenu le prix Médicis avec «Ce qu'aimer veut dire» (POL), où il se souvient notamment de son père, Jérôme Lindon, de Michel Foucault et d'Hervé Guibert. (Sipa)
Si tout est roman, rien n'est roman

Ne doit-on cette extension du domaine du roman qu'au marketing et à la paresse des journalistes? Trop simple. Quelque chose se produit chez les écrivains eux-mêmes. Paul Otchakovsky-Laurens, dit POL, qui édite Carrère et Lindon, constate que «les auteurs ressentent une fatigue à l'égard de la fiction». Carrère raconte: «Jean Echenoz m'a dit un jour que ce qui lui plaisait désormais, c'était d'écrire des vies. J'ai dit: "Moi aussi." On a soupiré tous les deux. » Son «Limonov» porte la marque de cette «fatigue». Carrère s'y dépeint en romancier installé, fasciné par - et peut-être envieux de - cet écrivain au parcours prodigieusement chaotique, qui n'a qu'à raconter sa vie pour écrire un roman d'aventure.

De son côté, Liberati admet que travailler un matériau réel pimente le laborieux travail du romancier: «Chez les personnages existants, comme Jayne Mansfeld, il y a toujours quelque chose qui échappe. Cela apporte une fantaisie. En quelque sorte, il y a déjà oeuvre.» Mathieu Lindon, prix Médicis pour ses souvenirs de Foucault et d'Hervé Guibert, exprime cette lassitude en riant: «Si on est prêts à écouter un type qui raconte ce qu'il n'a pas vécu, pourquoi n'écouterait- on pas aussi quelqu'un qui l'a, en plus, vécu?»

Assiste-t-on à une crise de la fiction? Le postmodernisme et l'autofiction ont-ils rendu impossible le retour au bon vieux roman du «Petit Robert»? L'universitaire Dominique Viart, coauteur de «la Littérature française au présent» (Bordas), explique cette évolution par un «scrupule» qui aurait saisi nos écrivains: «Ils s'interrogent sur ce qu'ils font au moment où ils le font. La seule façon défaire, c'est d'afficher le scrupule.»


OLIVIER FREBOURG : évoque l'enfant qu'il a perdu dans «Gaston et Gustave» (Mercure de France). Il a partagé le prix Décembre avec Jean-Christophe Bailly. (DR)

JEAN-CHRISTOPHE BAILLY : raconte ses «Voyages en France» dans «le Dépaysement» (Seuil). Il a partagé le prix Décembre avec Olivier Frébourg. ©HermanTriay-Seuil
«Il n'y a aucune raison de limiter le roman au domaine des petites histoires inventées dont se moquaient déjà si justement les surréalistes, estime quant à lui Philippe Forest, écrivain et universitaire, qui vient de coordonner un numéro de la «NRF» sur la littérature autobiographique. Et même si le genre a encore ses amateurs, cela fait longtemps qu'il est en coma dépassé. Les romans les plus intéressants témoignent d'une même méfiance à l'égard des vieilles formules avec lesquelles, sous couvert d'imagination, l'auteur refourgue les mêmes intrigues stéréotypées avec des personnages de papier mâché dans des décors en trompe-l'oeil. Du coup, le roman se tourne vers le vrai, vers l'expérience personnelle ou collective. C'est ce qu'on peut appeler le roman vrai - par opposition à ce qu'on présente comme du vrai roman.»

Si le roman n'est plus de la fiction, qu'est-ce donc? Alors que le jury Médicis, qui s'occupe de distinguer une certaine exigence littéraire, vient de récompenser les souvenirs de Mathieu Lindon, son président Dominique Fernandez affirme qu'«imagination ou pas, c'est la qualité littéraire qui fait le roman». Autrement dit: «roman» devient synonyme de «littérature». Mais, nom d'un essayiste ! pourquoi ne pas employer un autre mot?

POL, tout en laissant ses auteurs libres de ne pas étiqueter leurs livres, trouve que celui-là en vaut un autre: «C'est un mot-valise où l'on peut mettre quantité de choses. Je suis indulgent pour ces acceptions peut-être abusives, c'est un genre particulièrement mouvant. Et puis Levy, Musso ou Werber continuent à l'illustrer avec beaucoup de conviction. Pour le lectorat, le roman n'est pas mort, loin de là.»

CLAUDE ARNAUD : qui versa l'an dernier dans le «roman» avec «Qu'as-tu fait de tes frères?» (Grasset), une belle «autobiographie aménagée littérairement», s'étonne lui-même du retour en grâce de ce terme désormais utilisé à toutes les sauces: «Il était très décrié à la fin des années 1970, quand j'ai commencé à écrire. On ne parlait plus que de "textes".»


MORGAN SPORTES : a remporté le prix Interallié avec «Tout, tout de suite» (Fayard), qui retrace l'affaire du «gang des Barbares». (Sipa)
Les Américains, qui ont réponse à tout, ont créé une catégorie pour ces livres hybrides, ces romans sans roman, ces objets transgenres: la «narrative non fiction», dont les figures totémiques sont Norman Mailer ou le Truman Capote de «De sang-froid». «Narrative non fiction», une expression sévèrement notée par nos profs de lettres, qui la trouvent trop paradoxale. Dominique Viart rappelle que «toute mise en récit est une mise en fiction». Philippe Forest est d'accord. Mathieu Lindon, qui n'est pas prof, aussi: «Quand je parle de Michel Foucault, il s'agit d'un Michel Foucault recomposé. Et puis je n'ai pas tout dit. Michel Foucault n'était pas tout le temps, même avec moi, ce Michel Foucault-là.»

Tout est fiction, donc. Si tout est fiction, tout est roman. Et si tout est roman, c'est connu, le roman n'est plus grand-chose. Il est décidément urgent que les dictionnaires se penchent sur cette définition qui, à côté de ses nombreux mérites, a l'inconvénient d'annihiler ce qu'elle est censée définir."

par David Caviglioli et Grégoire Leménager in Le Nouvel Obs.

A quand un "roman" sur la vie de BHL, puisque les éditeurs et le public recherchent ce genre ?

dimanche 27 novembre 2011

La nuit de Skyros, de Patrick Cauvin, roman, Plon, 176p. 2011

Un banal roman mais avec une intrigue bien ficellée. Un psychiatre reçoit comme client un type(Caroni) qui lui raconte que toutes les nuits il rêve qu'il fait l'amour avec une femme et jouit ("distille" comme aurait dit élégamment Casanova). De fil en aiguille le psy s'aperçoit que la femme du rêve est une femme que lui-même a aimée, avec qui il a vécu, et qui s'acharnerait à revenir vers lui à travers ce faux client... Mais cela se corse car après enquête il s'avère que la femme en question(Dakota) est morte il y a plusieurs années... Alors ?... Ben c'est à vous de découvrir la suite si vous le désirez.

Ecriture ordinaire.
Dans la masse de ce qui s'écrit... et si on s'emmerde vraiment ça ou "peindre la girafe" comme on dit ! Le prix 18€


10/20

Hermès

mercredi 23 novembre 2011

Un certain mois d'avril à Adana, de Daniel Arsand, roman Flammarion, 372p. 2011

C'est le roman d'une tragédie. Une des pages du génocide arménien, celui qui a commencé le 12 avril 1909, dans la jolie ville Adana. L'auteur décrit dans un style parfois de conteur lyrique la vie des Arméniens et des Turcs dans cette province de la Cilicie, au bord de la Méditerranée. Pays qui fut pendant un millénaire de l'empire d'Alexandre le Grand, après la domination des Hittites et des Perses, de Rome, puis de l'empire gréco-romain de Byzance, un temps, pendant deux siècles royaume arménien, puis au XVI° conquis par les Turcs qui s'étaient emparés de Constantinople en 1453.
Depuis, pendant des siècles vivaient dans l'empire ottoman des minorités, mal acceptées (comme celle des Kurdes aujourd'hui), parce que chrétiennes aussi. Une vie cahin caha, comme partout avec des hauts et des bas, des riches et des pauvres, des paysans et des urbains. Dans l'indéfinissable charme oriental de l'Arménie avec ses traditions, ses laborieux, ses fous, et la peur continuelle...
Un livre qui plonge dans le malheur, et qui nous fait comprendre l'immense bonheur de vivre dans une nation forte et libre, avec des lois qui cherchent à être les plus équitables possibles.
Daniel Arsand a écrit un livre-souvenir pour les Arméniens de la diaspora, et pour les Arméniens de la république d'Arménie. C'est aussi admirable les peuples qui ne veulent pas mourir, qui veulent vivre absolument portant le témoignage du passé dans les temps présents.
Un livre à lire si l'on n'est pas enclin au spleen.

14/20

Hermès

mardi 22 novembre 2011

COMEDIE MUSICALE.... Superbe livret avec le roman "Une année à Paris "1938" de Henry Zaphiratos -

Tous les ingrédients d'un succès pour une grande Comédie musicale dans ce roman : Les années 1937/38, avec la fin de l'Exposition universelle de 1937 de Paris, la grande mode de Paris avec les grands couturiers comme Lanvin, Patou, Schiaparelli,Worth, des robes superbes sur des femmes surperbes comme Mireille Balin, des chansons extraordinaires avec Maurice Chevalier, Tino Rossi, Rina Ketti, Josephine Baker, l'Art Déco. L'intrigue les amours contrariés d'Angelo, un jeune peintre anarchiste italien pour une jeune fille de la haute société parisienne, le père qui le fait emprisonner, sa fuite, celle d'un jeune métis pour Rachel une jeune juive qui fuit le nazisme... Ceci à travers Hitler et ses chemises brunes et noires, Mussolini et ses drapeaux défilant dans une Journée particulière à Rome en mai 1938, après l'Anschluss, les manifestations du Front populaire opposants dans des ballets musclés... Les combats du jeune peintre italien pour sauver son amour, ceux du jeune métis,Dorian, pour sauver la mère de Rachel tombée aux mains des nazis, les courses poursuites... Les premiers combats pour la liberté...
Sur fond musical, chorégraphique, costumes, chants, danses des éclatantes années Art-Déco, qui sont les dernières du bonheur avant la Seconde guerre mondiale.

Une Année à Paris- 1938- roman
Copyrights 2011 Henry Zaphiratos -

lundi 21 novembre 2011

Eric-Emmanuel Schmitt "Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent... " Albin Michel, 190 p. 2010

E.E. Schmitt a écrit une pièce admirable "Le Visiteur", d'autres moins brillantes, des bouquins que je n'ai pas lus, dont je ne parlerai pas.
J'ai, par contre, lu ce livre sur Beethoven.
C'est une sorte d'ouverture sur ce grand compositeur. C'est bizarre que certains mélomanes, et peut-être certains "autres'" traitent les compositeurs comme des roues de secours de l'existence. On les écoute, on applaudit, on encense les interprètes, on critique les interprètes, orchestre, chef d'orchestre, chanteurs 'soprano, baryton, ténor etc.) etc. On leur tresse des couronnes, on jette de l'argent et des fleurs à leurs pieds.
Aux compositeurs Rien ! Ils ont tout fait, mais on ne leur passe rien ! Ils sont morts ou vivants, ils sont dans l'ombre. Leur musique étincelle, mais eux, ce sont presque des absents. Et il faut les déchiffrer.

Eric l'aimait quand il était jeune, puis il s'est détourné de lui, ses symphonies, sa musique faisaient rantanplan... Et puis un jour à Copenhague, dans un musée, le Ny Carlsberg(la bière) Glyptotek, dont une pièce entière lui est consacrée, soudain il s'est dit qu'il ne devait pas être traité par-dessus la jambe, ce compo, pour qu'on lui consacre toute une pièce d'un musée ! Puis, lors d'une présentation d'une de ses pièces de théâtre dans une ville suisse, il va à l'opéra, entend Fidelio, l'unique opéra de Beethoven, et c'est le déclic...pour écrire un livre.

Le livre le voici avec le déchiffrage des principales symphonies du compositeur, de concerto(s) etc. et la redécouverte et son "interprétation" des oeuvres avec un grand O.

Eric est un excellent conférencier, et un excellent pédagogue; et son livre est à lire si l'on a besoin d'entrer dans l'oeuvre de Beethoven. Je pense que ceux qui l'aiment n'ont pas besoin de toutes ces explications, toutes ces circonlocutions professorales parfois un peu primaires.

J'aime Beethoven, un point c'est tout.

Pour la "joie", la définition de la "joie" on pourrait remercier Eric. Il rejoint les philosophes d'aujourd'hui, Onfray, Finkelkraute et les autres, et les thèmes magnifiques des Stoïciens.

Mais toute oeuvre a une part "divine", Beethoven l'a aussi, son oeuvre aussi, elle baigne dans le divin.

De la joie au divin, il n'y a qu'un pas.

Hermès

dimanche 20 novembre 2011

ONPC. de Laurent Ruquier - Un étrange message...

Laurent Ruquier a invité hier le prototype de l'homme politique que rien ne semble intéresser tant que le pouvoir pour le pouvoir. D'où ce frémissement de crainte qui saisit : sommes-nous donc gouvernés que par des hommes si respectables soient-ils mais si imbus de leur importance,du rôle qu'ils veulent et se croient devoir jouer dans la cité, qu'ils oublient les enjeux réels de la vie politique: servir leurs citoyens ou la puissance démesurée de leur "égo" ? Ainsi sorti de toutes les sommités universitaires comme l'agrégation, Sciences-Po, l'ENA, décidé à "servir" (?), il frappe à la porte de Villepin, secrétaire-général de Chirac, président de la République qui l'accueille et lui conseille les Affaires Etrangères, il entre donc dans ce ministère, y sert quatre ans, puis revient chez Villepin. Au cours d'un déjeuner, Jean-Louis Debré annonce à celui-ci qu'il rentre au Conseil constitutionnel et donc que sa circonscription normande est libre. Villepin n'est pas intéressé, chevauchant d'autres ambitions, notre "prototype" lève le doigt et dit "Moi, m'sieur, je suis intéressé et je prends". On lui "donne" la circonscription, il est élu, et sa carrière proprement politique commence. Aujourd'hui, il est le ministre des "paysans" comme il le dit, en parlant des agriculteurs. Il est fin, a de la réparti style Canard enchaîné, bien peaufinée comme : "Savez-vous quand cela fait le plus de mal à une poule ?"
Nicolas Bedos : "Non"
"Quand elle passe du coq à l'âne." succès garanti.
Il a les épaules rentrées, le regard en coulisse guettant les questions, les analyses de Natacha Polony et Audrey Pulvar. Elles posent de vraies questions, les réponses sont celles de normand, évasives !"peut'être ben qu'oui, peut'être ben qu'non", la crise ? On fait tout pour, et puis 5 ans c'est court, on a encore besoin de 5 autres années...
L'Europe ? Ah VGE, Attali, Delors reconnaissent qu'ils ont été trop vite avec leurs homologues européens, trop de disparités entre les états ! On n'avait pas tout mesuré... et maintenant c'est le flop ! etc.
La mondialisation ? Bof, c'est nécessaire, si on fait du "protectionnisme" la Chine ne nous achêtera plus nos produits, etc. C'est un mal pour faire du bien...
Des millions de chômeurs ? Bof on va s'en occuper... Il nous faut encore 5 ans pour peaufiner notre plan etc.
Les 400 suicides d'agriculteurs annuels... On s'en occupe...
"J'ai évité qu'avec un accord UE et Amérique latine nous ouvrions nos frontières aux boeufs argentins... cela aurait été la ruine de l'élevage bovin français" etc; Superman quoi !
Voilà schématisé ce que nous avons vu et entendu d'un homme politique de premier plan
hier au soir. A ajouter qu'il devait être ministre de l'Economie et des Finances et que le Président lui a préféré à la dernière minutes M. Baroin... Il en était tout marri, mais s'est fait une raison en songeant à l'état de fatigue de M. Baroin dans la situation de crise où est la France et l'Europe...

Quand on pense que des gouvernements de techniciens ont pris les rênes en Italie et en Grèce, que le Portugal et demain l'Espagne changent de gouvernants... Que le AAA n'est pas très sûr...

Quand on pense qu'Eva Joly propose qu'on ferme toutes les centrale atomiques et provoque ainsi cinq cent mille chômeurs supplémentaires, et l'explosion des factures d'électricité...

Bref nous avançons en aveugles, et l'on nous propose l'Europe à tout prix avec abandon de souveraineté... et la classe politique a un seul slogan : "Nous sommes les meilleurs, alors à nous le pouvoir. Dans cinq ans on verra ..."

De cinq ans en cinq ans, depuis trente ans ça marche ! Pourvu qi'il y ait des I.Pad, des WIFI, des films, des émissions de divertissement... et d'excellent endormeurs ou enfumeurs.

Hermès

samedi 19 novembre 2011

CASANOVA : "Le Bel âge ou fragments d'"histoire de ma vie", présentation Philippe Sollers - Gallimard -336p. 2011 - 17€90

«J'ai alors regardé derrière moi tout le beau canal, et ne voyant pas un seul bateau, admirant la plus belle journée qu'on pût souhaiter, les premiers rayons d'un superbe soleil qui sortait de l'horizon, les deux jeunes barcarols qui ramaient à vogue forcée [ ...], le sentiment s'est emparé de mon âme, qui s'éleva à Dieu miséricordieux secouant les ressorts de ma reconnaissance, m'attendrissant avec une force extraordinaire, et tellement que mes larmes s'ouvrirent soudain le chemin le plus ample pour soulager mon coeur, que la joie excessive étouffait: je sanglotais, je pleurais comme un enfant qu'on mène par force à l'école.»

Extrait d'Histoire de ma vie de G. Casanova. C'est le matin où il réussit à s'évader par les toits de la prison des Plombs de Venise où il était prisonnier.

Le récit de sa vie, qu'il écrit dans un français brillant alors qu'à la fin de sa vie il était bibliothécaire d'un comte dans le chateau de Dux, en Bohême, est un chef-d'oeuvre. Ce manuscrit de plus de 3000 pages vient d'être acheté pour 7.400.000€,grâce à mécène, par la BNF, par l'intermédiaire de son directeur Jean Racine.

Hermès

20/20

A signaler le superbe film de Luigi Comencini " Un adolescent à Venise" sur l'enfance et la jeunesse de Casanova, ainsi que la très belle émission TV consacrée à Giaccomo Casanova, ce jeudi 24 novembre 2011.

A lire : Splendide Casanova (par Joseph Vebret)
«Casanova. Histoire de sa vie», par Michel Delon, Découvertes-Gallimard, 128 p., 13,20 euros.
«Casanova», Seuil/BnF, 244 p., 49 euros: c'est le catalogue magnifique de l'exposition conçue par Marie-Laure Prévost et Chantal Thomas à la BnF. On y trouve notamment la reproduction des pages manuscrites de «Histoire de ma vie», plus de 200 reproductions et des textes de Chantal Thomas, Michel Delon, Alain Jaubert....

A VOIR
A la BnF, l'exposition «Casanova, la passion de la liberté», jusqu'au 19 février 2012

Découverte des "Nympheas" de Monet à l'Orangerie des Tuileries- Extrait du roman : -1938 - Une Année à Paris- de H.Zaphiratos

"Dorian ne savait pas ce qu’était l'Orangerie. Il s'imaginait une grande allée d'orangers et comprenait très bien qu'une jeune fille romantique eût l'idée d'y passer une aussi belle journée, aussi se laissa-t-il guider par Rachel. Il la sentait frémissante de plaisir. La main passée à son bras Rachel disait sa joie d'être à Paris, de marcher le long de la Seine vers la Concorde. Tous ces lieux qu'elle avait vus en photos à Vienne, maintenant étaient là devant elle. Elle vivait cet instant magique. Elle respirait l’air léger, aérien. Elle trouvait aux lignes du Grand et Petit Palais des airs de ressemblance avec des bâtiments de sa Vienne bien-aimée. Dorian l'écoutait attentivement. Elle lui faisait découvrir un monde qu’il ne soupçonnait pas. Pour lui, Paris c’était la fête, les belles choses brillantes, mais l’envers de celles-ci, il ne le voyait pas, il ne le soupçonnait même pas. Il ne voyait en cette ville que la capitale, le lieu premier, le centre d'où tout venait, d'où tout partait, une machinerie de la puissance gouvernementale et administrative, enjolivée de palais, de monuments. Il essaya de regarder autrement, à travers ce qu'elle lui disait dans le flot de son enchantement.
- Pauvre roi, dit-elle, tout à coup en arrêt, devant la place de la Concorde. Il regarda sans comprendre l'Obélisque et les fontaines.
- C'est là, murmura-t-elle, désignant du doigt un endroit de la place, du côté de l'Hôtel Crillon.
En avançant dans les jardins des Tuileries, elle lui parla de Louis XVI, de Marie-Antoinette. Il écoutait plus le son de sa voix que ce qu’elle disait. Elle avait un timbre musical qui le remuait. Dorian, tu es pris, se disait-il.

Aux Tuileries ils montèrent les marches qui menaient au musée de l’Orangerie qu’il découvrait avec elle. Il la suivit en silence dans la salle des Nymphéas, l’observant à la dérobée. Ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules lui donnaient un air de sportive et d’enfant gâtée. Elle resta fascinée devant le grand panneau de Monet, devant l’étang aux douces couleurs de bleu, de mauve, de blanc dans lequel le regard se perdait, l’esprit s’apaisait. Dorian se plaça près d’elle pour voir de son angle, comme si il voulait se pénétrer de son être par la vision qu’elle avait du tableau.
« Fantômes de fleurs, ombre des feuilles mêlés aux eaux de la surface de l’étang. Le reflet du nuage blanc sur le temps, la vivante immobilité, le nénuphar éternel. On dirait que la beauté est suspendue dans ce calme.»
Rachel murmurait ces mots comme dans un rêve. Dorian recula pour la laisser seule dans sa contemplation.
Qu’elle est fascinante ! se dit-il. Elle est d’un autre monde. Différent du mien, de Louise, de papa… Dorian découvrait qu’il vivait lui aussi dans un nouveau monde depuis qu’il avait atterri à Paris, depuis qu’il avait rencontré Angelo… Rachel. Un nouveau monde, un monde jeune, enivrant, totalement différent de celui de l’Asie tropicale, de sa lourde chaleur, de ses fleuves, de ses rizières, de ses villes aux peuples bigarrées et simples, de ses montagnes, de ses rochers jaillissant de l’eau translucide du Pacifique."

Extrait de "Une année à Paris-1938-" de Henry Zaphiratos -copyright 2011-

vendredi 18 novembre 2011

Destin croisé des Impressionnistes et de Clemenceau... à la TV.

Les émissions se chevauchent et se renvoient des messages passionnants :
Très belle émission hier au soir sur la "route" des Impressionnistes le long de la Seine de Paris au Havre, en passant par l'Île des Impressionnistes de Chatou, où se trouve toujours la Maison Fournaise, où Auguste Renoir tout jeune peint "Le déjeuner des canotiers" sur sa terrasse... où viennent se balader, canoter la jeunesse branchée et "artiste" de Paris, avec Guy de Maupassant entre autres... le long de la Seine vers Giverny, la maison de Claude Monet, l'étang aux nymphéas, les peupliers et les meules de foin sous le soleil, puis Rouen, la cathédrale peinte de minute en minute de tableau à tableau de la fenêtre d'un magasin de bonneterie pour femme(vachement sympa le proprio du magasin de lui laisser l'embrasure d'une fenêtre en plein devant ses étalages, au milieu de la clientèle de ces dames...) puis la route continue jusqu'au Havre et le fameux "Impression soleil couchant" qui donne son nom au courant "Impressionnisme"... Tout est beau, les tableaux, les couleurs... Songer que la France et l'Europe est encore à l'"académisme", aux portraits des notables, des généraux, des motifs à l'antique, et au "médiéval"... Eux apportent dans une France grise, choquée par l'invasion de 1870, la Commune, l'effroyable condition ouvrière et sociale (décrite par Zola), la luminosité, la joie, la nature, la vie au soleil, devant les jardins fleuris, les arbres qui frissonnent... Les couleurs... La France fait découvrir au monde une nouvelle peinture...
Un film sur Clemenceau nous replonge à la même époque, mais vue du côté "politique", lutte pour des idées, le pouvoir, ce qui change les conditions de vie...Un homme venant de ce XIX° siècle qui a tout appris, subi les occupations de Paris de 1815, de1870,et en 1914 la déclaration de guerre de l'Allemagne après l'entrée en guerre de l'Autrice-Hongrie-Russie... conquiert le pouvoir par la majorité à la Chambre des Députés et mène une guerre aux côtés des soldats sur le front à 77ans...(cela fait penser à Winston Churchill qui avait 67 ans en 1940). A l'armistice de 1918, il craint un piège allemand et prépare les troupes à reprendre le combar jusqu'à Berlin... Cela aurait probablement évité Hitler et le Nazisme et la Seconde guerre mondiale...

Destins croisés Clemenceau était l'ami de Claude Monet, et c'est lui qui fera affecter aux panneaux des "Nymphéas" de celui-ci, le musée de l'Orangerie des Tuileries...

Hermès

lundi 14 novembre 2011

ON MARCHE SUR LA TETE.... A propos de débats radio...

Des journalistes économiques se réunissaient ce matin autour du thème à la mode : les déficits abyssaux des Etats, y compris des Etats-Unis et du Japon...
On se trouve, disaient-ils avec ce paradoxe incroyable que les Etats ont sauvé le système bancaire mondiale il y a deux ans et qu'aujourd'hui ce même système bancaire dégradent les notes de Etats pour augmenter les taux de crédit... Le plus bizarre dans tout cela c'est que cet argent qui se balade à travers le monde dans des institutions d'investissement comme les Caisses de retraite, les assurances, les fonds souverains etc. sont des sommes de tous les citoyens du monde ! On tourne en rond, d'après ces journalistes !

Fonds souverains ? Cela veut dire maîtres d'eux-mêmes !

Aussi exit les chefs de gouvernement politiques, et bonjour aux Economistes. L'Europe sera dirigée comme une grande multinationale de Bruxelles.

Si l'on ajoute qu'en France on évalue à plusieurs millions le nombre de fausses cartes VITALE

On ne sait plus vraiment où l'on en est.

Le Système Big Brother trouve ses limites dans l'extraordinaire intelligence de l'homme qui réussit à tout déjouer, tout innover... même dans le pire...

Dernière très triste nouvelle : un 76° soldat français est tombé en Afghanistan.

Hermès

jeudi 10 novembre 2011

DRÔLE DE MONDE... En haut et en bas... A propos de deux émissions TV...

La première émission sur la 5, est connue et célèbre chaque jeudi quelques écrivains chevronnés, modestes, les yeux baissés, ou les doigts se croisant, agités par le trouble d'une pensée qui éclot... Là, tout est calme, sérénité, des livres sur des étagères fictives, quelques gros fauteuils de cuir blanc "design", les voix sont feutrées, intelligentes, l'interviewer sur le bord du siège tout à extraire les paroles sentencieuses, les idées "extraordinaires" qui émanent de ces sphères. Ce soir on parlait du "Pied". M. Le Clezio plantait ses pieds, racines de l'homme, piliers de l'homme, qui devrait marcher nus pieds pour sentir la "chair" de la terre. Comme lui j'ai marché mon enfance pieds nus, et les étés, en Europe, je marche pieds nus sur le dallage, le plancher ou le sable, quelle volupté ! Là, il en a fait un bouquin avec d'autres "fantaisies", et rappelle qu'il se sent "Mauritien", des îles donc comme Maurice et Rodrigue, et qu'il vit à Albuquerque (Nouveau Mexique)... M. Finkielkraute parla de l'amour et du désir, de sa jeunesse de mai 68 où le désir était roi, et est roi comme aujourd'hui... mais voilà, il y a la bagarre avec l'amour-durée, celui cherche à ce que l'on ne l'oublie pas etc. J'aurais aimé qu'il parlât de l'amour dans les temps anciens, l'Antiquité, et l'amour après l'arrivée du christianisme... Là, silence, ce n'était pas le propos de la discussion...
Et puis il y avait sur France 2, un Envoyé spécial en Grèce, dans la Grèce de la tourmente économique, et là ce n'était plus la sérénité,la discussion sous l'oeil de Sirius, mais les enfants de Zeus déboussolés, ils croyaient en l'Europe, et la vie était belle sous l'oeil du PASOK, Melina Mercouri, Les Enfants du Pirée, le Sirtaki, et le réveil brutal vingt ans après... Un député grec malheureux parlant un français impeccable nous montre la Mercedes de luxe que le gouvernement remet à tout député grec... puis une autre berline allemande parce qu'il craignait de choquer avec LA Mercedes... double, triple frais... Attaqué par la foule, il préfère circuler en Vespa avec sa secrétaire en califourchon ... Puis Envoyé Spécial a montré une Grèce en déprime totale, fuyant vers les provinces ... dans la famille... pour survivre en gardant les moutons, revenant à la production de l'huile d'olive... ou, dans les villes, faisant la queue à la soupe populaire... Un désastre européen programmé...
Puis... passage de Mme Pécresse pour rassurer les Français... la France garde son tripole AAA.
Les lampions du G20 éteints, les sourires narquois effacés, Papaandréou s'en allant, Berlusconi remplacé, on reste silencieux...

On annonce plusieurs Salons du Livre, et que la TVA du livre va passer à 7%...

Où est le "Pied", l"Amour et le Désir" au milieu de tout ça ? Conversation d'une autre époque... C'est vrai que les "époques" se remplacent vite, que les visages changent, que nos interlocuteurs ne sont plus les mêmes... Que l'atmosphère change...

Se tenir...

Hermès

mercredi 9 novembre 2011

Au secours ! Littérature en danger : DANS UN AVION POUR CARACAS, de Charles Dantzig, Grasset, 300p. 2011

C'est un bouquin tordu, sans aucun intérêt, écrit avec le pied. Une publication pour rien, du papier, un coin de la forêt coupé pour rien...
Un mec prend l'avion pour Caracas, pays du dictateur Chavez, pour retrouver un "ami" Xabi Puig, un type paraît-il formidable parce qu'il jongle avec les mots, les mots, il revient sur les termes étymologiques grecs pour leur donner un sens. Le mec est confondu de respect et d'admiration pour ce type qu'il rencontre au bar du Nemours, le caf' dans la colonnade du Palais-Royal... chic... chic... Il est furax de devoir voyager en classe ECO, dans le "plane" qui le mène à Caracas où il a disparu, pour essayer de le retrouver, et dégoise sur la pissotière qui est toujours occupée, sa voisine voilée etc. Vraiment un bouquin senssas ! Il rameute dans ses divagations intellos Jean Genêt(qu'il n'aime pas trop)
, Sartre, les "beaux bruns" qu'il aime bien, etc. Tout cela enroulé dans des "expos" chicos au possible avec Arnault, bref le gratin de l'intelligenzia parisienne pour un plouc. Pour faire "droits de l'homme", on fonce sur le tyran, Caracas, une ville dangereuse, le Venezuela un pays dangereux etc. On salue la réplique du roi d'Espagne à Chavez à un sommet hispanophone : "Tu ne pourrais pas la fermer !"...
Vraiment on est confondu par la non-écriture d'un tel livre, rameutant pour faire sérieux "Sabra, Chatila, Hiroshima ou Versailles"...
Charles Dantzig a fait du papier pour faire du papier... Il semble s'en foutre : Il serait lecteur chez Grasset, alors Grasset prendrait tout ce qu'il écrit pour le publier !

Extrait: "Le jeune écrivain qu'il admirait a écrit dans son insolente critique : "Puig se défend d'aimer les mots. Mais si, il les aime, puisqu'il les bouscule. Quand on ne s'intéresse pas aux choses, on les laisse végéter dans leur insignifiance."

En remuant tous ces mots sur 300 pages, l'auteur est arrivé à nous démontrer l'insignifiance de son bouquin !

N'est pas Paul Valéry qui veut !


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Hermès

dimanche 6 novembre 2011

FRACASSANTE EMISSION de Laurent Ruquier du 5 novembre....

"Pardonne et tais-toi" de Laurent de Villiers
Emission très violente hier au soir chez Laurent Ruquier ONPC. C'était une catharsis profonde et inouïe au sein d'une famille française venue d'une planète que l'on croyait à jamais disparue. Sur les faits on ne peut rien dire... Mais sur les effets, sur le mal d'une distorsion familiale qui touche au plus profond des êtres, les conséquences, le tsunami que cela provoque. Ce témoignage trépidant et parfois poignant met le doigt sur la comédie humaine :
A/La Comédie familiale, le jeu de mensonges, silences, colères, de puissance, et façade que l'on veut limpide, translucide pour les yeux de tout un chacun. Haine et amour enfouis et ressurgis dans un univers à la "Folcoche".
B/ Comédie politique que se jouent devant nos yeux les acteurs politiques qui ne songent qu'au pouvoir, qu'à la manipulation de l'opinion pour pouvoir survivre au mépris de tout, et qui s'entendent parfaitement entre eux, entre menaces, dénigrements, amabilités, chausses trappes... On va en avoir une belle démonstration dans les mois qui viennent avec les Présidentielles et les Législatives.
C/ Comédie religieuse de gens qui se tirent les interprétations des religions à soi pour assouvir leurs obscurs instincts, leur volonté de puissance. Animer Zeus, le réveiller avec sa foudre, ses éclairs, ses tonnerres, animer les pages que l'on veut des Livres saints pour leur faire dire ce que l'on veut etc.
L'imbécilité souvent anime des êtres frustes, sans culture, sans réflexion, leur font dire, faire des choses extravagantes et choquantes... Retenir que la mère de Laurent de Villiers lui aurait dit lors de l'enterrement d'une petite fille tuée dans un accident de la route que Dieu l'avait rappelée à Lui parce qu'elle aurait pu(ou quelque chose d'approchant) mener, adulte, une vie dépravée ! C'est l'ahurissement de la connerie, du Jansénisme à deux sous.

Dans la forme Natacha Polony et Mme Pulvar ont été parfaites de tact. Laurent Ruquier remarquable lisant des passages du livre. Pour les autres c'était les amabilités d'usage.

A noter un arbre généalogique saugrenu en croix gammée pour Marine Le Pen très choquant et à la limite insultant pour celle-ci et sa famille. Cela ne se fait pas !

Une soirée fracassante, pour un livre à lire !

Pourrait-on relire UNIQUEMENT les paroles de Jésus dans Saint Matthieu ?

Hermès

samedi 5 novembre 2011

Le Salon des Editeurs indépendants - Paris

L’autre LIVRE - 9e Salon des éditeurs indépendants

du 18 au 20 nov. 2011 Espace des Blancs Manteaux

48 rue vieille-du-Temple PARIS 4e (M° Hôtel de ville)

Hermès

A propos de la crise Grecque

Ce qui est dramatique c'est qu'avec dix millions de touristes-visiteurs, les marchandises que l'on vend en Grèce(comme en Europe d'ailleurs) viennent au 4/5° de Chine, par contenaires entiers, et le fric repart en Chine ! Ensuite que les Grecs ont pris l'habitude de consommer "européen", la viande des abattoirs franco-allemands, le beurrre de Normandie à cholestérol ou autres, les fruits d'Espagne...du Mexique ! Et alors où est le merveilleux menu crétois ? Où est l'huile d'olive de Crète, du Pinde etc. ?

J'en ai vu un bref moment dans un super marché en France, avec la vraie Feta et hop, cela a disparu ! Idem pour les poissons d'élevage de Grèce comme la dorade, disparus... La Grèce doit consommer et vendre ses produits qui sont EXCELLENTS, comme le MIEL PUR, les vins, les FRUITS etc. Alors le déficit ? La facilité, le laxisme des Européens, et l'aveuglement des Grecs de ne pas voir que leurs produits sont excellents etc.
Par snobisme ils crient "l'Europe, l'Europe... l'Europe" et consomment "Europe" !

Bon tout ça, et aussi le reste...

Hermès

mercredi 2 novembre 2011

Charlie-Hebdo/Charia-Hebdo, locaux incendiés. Condamnations unanimes...

Messrs. Claude Guéant, Frédéric Mitterand etc. se sont joints à toute la presse, et à tous pour réprouver l'incendie à coups de cocktails-molotov des locaux de Charlie Hebdo, devenu Charia-hebdo, et dont un numéro sort ce mercredi.

Hermès