dimanche 30 octobre 2011

A propos d'un spectacle du Théâtre de la Ville à Paris.

Probablement que les chrétiens maronites, coptes d'Egypte et d'Ethiopie, les Syriaques, les Orthodoxes grecs, russes, ukrainiens, bulgares, serbes etc. les protestants, les anglicans etc. seraient choqués tout comme les catholiques s'ils avaient devant eux une image telle que décrite par la presse et les spectateurs au sortir de ce spectacle du Théâtre de la Ville... Et que dire de celui que nous annonce la presse de celui de D. Garcia, au Théâtre du Rond-Point sur un "Golgotha" ?

Il faut se rappeler de son spectacle, il y a quelques années à Avignon, montrant un homme urinant dans la bouche d'une femme et que la critique du "Monde"(B.S.), à l'époque, trouvait formidable. Tout ceci n'est que de la provoc-marketing pour se faire valoir. Si le Christ n'avait pour eux aucune importance ils n'en parleraient même pas, mais, peut-être ont-ils(les auteurs, les directeurs de Théâtre etc.) un compte à règler avec eux-mêmes, avec leur manque de talent, manque d'idées, manque d'ironie ou d'humour, pour se jeter contre une image qui n'est que celle d'un bouc émissaire sans défense, à qui ils veulent faire porter le poids de leurs crachats, crachats qui ne peuvent que retomber sur eux au nom de l'intelligence, de la sagesse et de la tolérance. Aussi il n'y rien à dire, sinon leur rappeler les souffrances des boucs émissaires. Ils peuvent agiter leurs prospectus, passer à la TV, jouer les vierges outragées, ils savent que ce qu'ils outragent c'est leur propre visage.

2/ Concernant ce spectacle voici ce qu'écrit Thym-Thym 64, commentateur du "Figaro" ce jour : "N'ayant pas vu la pièce j'ai fait des recherches sur Internet. Voici quelques extraits de ce que j'ai trouvé :
"Chacun est seul face à la merde » écrit Castellucci dans le programme de salle."
"Le spectacle est en italien, les paroles sont rares, non traduites, cela serait bien inutile, le sens n'est pas la question. Seule l'image compte...L'image est ici confortée par un effluve aux relents infects, géniale idée pour nous pousser au dégoût de notre propre déchéance."
"Des enfants arrivent qui balancent des grenades sur l'immense visage (du fils de Dieu) avant que le vieillard lui-même ne grimpe dessus pour y déverser ses propres excréments."
"Comme le dit Castellucci lui-même dans le programme, "on passe de la scatologie à l'eschatologie"."
"Puis on dirait qu'un grand couteau l'entaille, et de grandes coulures brun-rouge, évoquant plus les matières fécales de la scène précédente que le sang, se répandent sur lui, avant qu'un voile noir ne recouvre le portrait du fils de Dieu."
A-t-on encore la liberté de se demander pourquoi des personnes sont blessées par cette pièce ? A-t-on encore le droit de penser que des personnes peuvent avoir des raisons d'en être blessées. A-t-on encore le droit de penser que ces personnes ne sont pas toutes des fanatiques et pas toutes des imbéciles incultes à l'intellect totalement atrophié ?"


Hermès

samedi 29 octobre 2011

Pour intéresser les lecteurs potentiels...

Des histoires familiales, d'inceste, de haine mère-fille, fils-père, fille-père, le divorce, la guerre dans le panier à crabes de la famille. Ces thèmes font des succès de librairie. Plus il y en a mieux ça vaut... L'exemple le plus probant : "Vipère au poing" (Folcoche) d'Hervé Bazin.

Auteurs foncez dedans !

jeudi 27 octobre 2011

PRIX GONCOURT 2011 à Alexis Jénni pour son roman "L'art français de la guerre" Gallimard - 640 pages 21€

Gallimard tient le Goncourt de cette année avec "L'art français de la guerre". Ce livre très intéressant plonge dans la réalité présente (chômage-désoeuvrement-tv-agressivité permanente-émeutes de banlieue) et dans le passé des guerres (Indochine-Algérie...)que la France a menées pour maintenir son autorité sur des pays qui voulaient leur indépendance, et n'acceptaient plus la dualité de leur administration...
En cela ce livre parcourt l'histoire passée et le présent.
Deux hommes se rencontrent, un vieux capitaine à la retraite,Victorien Salagnon, qui est revenu de tout, et qui se répète : "La guerre quelle connerie!", et un jeune désoeuvré à qui il apprend par amitié à découvrir le dessin et la peinture.
Thème original, que les critiques ont relevé ainsi que la qualité de l'écriture, par un auteur qui ne reconnaît que dans la littérature, la langue, le fait d'être français.

L'auteur souligne aussi l'"état de guerre" permanent des Français. A la joie de vivre de certaines époques en France a succédé l'époque que nous vivons où les Français montrent une défiance, une agréssivité, une "brutalité" soldatesque, jusque dans les petite queue chez le boulanger... "C'est ma place !" " Non je regrette j'étais là avant vous..." sans parler des insultes au volant et autres lieux... comme devant les boîtes de nuit où s'échangent des coups de feu...

Aggressivité dans la paix et dans la guerre, dans la vie normale, dans les parts de marché à prendre etc.

Les peuples sont tous différents, chacun d'eux a une histoire, une façon de vivre, de croire, de rêver, d'accepter et de refuser... Les Anglais ont conquis et se sont installés (Canada-Australie-Nouvelle-Zélande-Afrique du sud), et quand ils n'ont pas pu, ils sont partis(Indes-Malaisie-Brimanie-Afrique). Les Français de la III° République croyaient à l'universalité du message de la Révolution, mais les peuples qu'ils administraient avaient d'autres conceptions de la vie comme au Viêtnam, Cambodge, Algérie, Afrique etc. Parfois certains intellectuels comme Kieu Samphan ou Pol Pot, sortis des universités françaises sont devenus des monstres, les Khmers Rouges, d'autres comme Bourguiba ont tenté de transformer leur pays...

Comme le dit l'auteur : "On n'apprend pas impunément la liberté, l'égalité, et la fraternité à des gens à qui on les refuse." Mais était-ce totalement vrai ? Il n'y avait pas d'apartheid, pas de ségrégation, les lycées collèges étaient ouverts à tous, les lois et coutumes des peuples étaient respectées, comme les souverainetés des états de protectorat etc. Ce qui fait qu'à l'indépendance les états étaient intacts : Royaume du Cambodge(sauvé de la main-mise du Siam notamment sur les Temples d'Angkor), Royaume du Maroc, Empire du Viêtnam, République de Tunisie etc.

Dire qu'Hanoï était le chef-lieu de l'Indochine, comme le dit ce capitaine arriéré et peut-être raciste, c'est ne pas savoir que cette ville était la capitale fédérale
de l'Indochine, que Hué était la capitale impériale du Viêtnam(Annam), que Phnom-Penh était la capitale du royaume du Cambodge etc.

On pourrait ajouter que toutes les révolutions, dont la Révolution bolchevique de 1917, ont été faites à travers la Révolution française, qui en a été l'acte fondateur.

A noter un grand travail d'archiviste de l'auteur, repartant des récits de Lucien Bodard, de Jean Lartéguy, Roger Delpey, des journaux de marche des bataillons du Corps Expéditionaire en Indochine, des documents historiques des archives militaires, les journaux d'époque...il resuscite des combats oubliés, des guet-apens,des morts inutiles... Des guerres que les Français ont gommés de leur mémoire.

On peut se féliciter de la qualité de ce livre, qui se lit d'une traite, et constater une fois de plus le masochisme français de l'auto-flagellation.


Hermès

Cicéron : Les vertus cardinales d'un chef d'Etat ...

1/ La justice
2/ La maîtrise de soi
3/ Le courage
4/ La connaissance de l'univers

Cicéron in "Le Traité des devoirs"

mercredi 26 octobre 2011

L'Histoire Immédiate = Hitler-Apocalypse... TV

Arte a diffusé hier au soir les deux émissions d'Isabelle Clarke et de Daniel Cotelle, produite par la Télévision française à partir des documents filmés,très nombreux, et qui furent mis en couleur à partir de données informatiques, sur la vie et l'accession au pouvoir d'Hitler et des Nationaux-socialistes-les Nazis-.
La qualité du travail est remarquable. Ce qu'il y a aussi de super intéressant, c'est d'assister à l'Histoire en marche. Comment un petit caporal de 14/18, peintre raté, se mue en leader de foules, puis en chancelier d'un des plus importants états de l'Europe, et le conduit à une guerre mondiale pour la domination d'une race, la soi-disant "race aryenne"... Au fur et à mesure que se déroule les étapes de cette montée au pouvoir, on reste surpris par l'absence de réaction des autorités allemandes de l'époque, à part celle de l'écrasement de la tentative de putch à Munich en 1923.
Après, c'est une montée irrésistible... quoiqu'en dise Bertold Brecht. L'Allemagne divisée en clans : les aristocrates, descendants des rois et des princes, des ducs, des barons du Saint-Empire-Romain-Germanique, venue du fond des siècles, les partis de gauche : Communistes-spartakistes inféodés à Staline qui leur donne ordre de ne pas s'allier avec les Socialistes, taxés par Moscou, de social-démocrates honnis, les partis de droite et du centre mous et dérorientés, pusillanimes...
De ce morcellement est venu l'effarement, et l'indécision devant les cortèges de
chemises brunes des JEUNES.

Ce que l'on voit à travers ces documents, c'est qu'une grande partie de la jeune génération allemande de l'époque, s'embrigade de son plein gré dans les "Chemises brunes" des Nazis, et que ces jeunes de tous les milieux se retrouvent dans une ambiance militarisée, se revêtant de cet uniforme, portant ostensiblement la croix gammée de leur parti, et se comportent comme une milice fasciste à l'encontre de la population juive, homosexuelle, et d'autres minorités... avec des slogans sur le culte de la "Volonté", de la "Race", de la "Force", et basé sur une discipline de fer.
Les jeunes gens qui défilent sur l'écran à Nuremberg, et dans d'immenses retraites au flambeau veulent impressionner leurs ennemis communistes, sociaux-démocrates, et veulent ressembler aux légions fascistes de Mussolini...

Ce sont les mêmes jeunes qui, les muscles en avant, l'arrogance aux lèvres, sur leurs chars ou dans les Messerchsmitt attaqueront, incendieront la Pologne, la France, l'Angleterre, et mourront dans des champs de bataille de l'Europe et de l'Afrique pour la folie de leur idole. Une idole que les femmes, les enfants encenseront comme on ensencent des stars aujourd'hui, en pleurant et en trépignant de bonheur en les voyant...

Terribles documents sur la bêtise humaine, le "moutonnisme", l'orgueil, la lâcheté...

Une leçon d'histoire immédiate.

Hermès

dimanche 23 octobre 2011

NORD et Entretiens avec le Professeur Y, de L.F. Céline - A propos de son style

Céline aimait beaucoup son style, il était pour lui la découverte du siècle, tout le reste n'était que "chromo", style passe-partout, journalistique. Pour lui, il avait trouvé la pierre philosophale le style "métro", sur des rails, tout le monde en voiture, mais faut pas dérailler, faut garder tout son monde, ses lecteurs, et pour ce, il faut le style du "métro" chaviré, qui se penche, qui fonce... Tout le monde dedans et on ne sort pas. Pour lui tout le reste était foutu, y compris le cinéma. Céline avait la force d'un démiurge, d'un ogre, il "voyait", "vivait" dans un monde fou. Il n'arrivait pas à s'adapter, s'adapter, c'était n'être pas lui-même. Pris dans l'excès, il a vécu l'excès, la folie de l'excès : la guerre de 14, où fringant cuirassé de vingt ans il fut blessé, plus tard il "tourne" pour la SDN, les associations américaines, il voyage, coule même avec le Chella, où il est médecin de bord, au large de Gibraltar, des centaines de victimes... L'horreur quoi, à laquelle il ajoute son anti-sémitisme maladif, cinglé. La Deuxième Guerre Mondiale le met en transe. Dans "Nord", il applique sa formule style "Metro", comme dans "Professeur Y"
la colère, la douleur, la hargne. Parfois on songe à "Kaputt" de Malaparte. Cela fait penser à une époque... Des livres d'une époque...
"Le Voyage..." reste un livre phare pour le style et le rythme.

Hermès

ONPC - Laurent Ruquier du 22 octobre... Incolore-inodore-sans saveur...

Joeystar, Jean-Marie Périer, Françoise Hardy parmi les invités de Laurent Ruquier, interrogés "soft" par Audrey Pulvar et Polony...
Une émission sans relief, comme si il ne fallait pas faire de "vagues" pour ne pas fâcher.
Le tout courant de l'eau des médias.

Hermès

samedi 22 octobre 2011

Zemmour-Naulleau : Salon ou "Beni oui-oui" ?...

L'émission poursuit son petit bonhomme de chemin. Hier il m'a semblé qu'il y avait un peu plus de pub. C'est bon signe, les annonceurs s'intéresseraient-ils un peu plus à ce salon ? Notoriété des intervenants ? Rythme mieux soutenu ? Thèmes abordés ? On verra...
Hier Dominique de Villepin était la vedette comme le furent François Bayrou, Jack Lang, Séguéla... Le visage était lisse, le verbe haut, les gestes amples, le regard scintillant, entre l'avocat des grandes affaires et le Sciences Po qui connaît tout, embrasse tout. Je n'ai pas dit "Enarque", car l'Enarchie demande un côté "haut-fonctionnaire" dont s'est affranchi M. de Villepin, semble-t-il.
Pour le fond, à part l'"homme exceptionnel" qui surgit au milieu des malheurs ou des problèmes de la France(Jeanne d'Arc, Richelieu, Napoléon etc.) et dont Dominique de Villepin semble croire être, il n'y avait rien de nouveau. C'était une sorte de tour de piste pour dire "Je suis là". De son livre, il n'en a pas été question, pour les questions de Naulleau c'est "Niet", "Niet", "Niet".
Rien de nouveau sous le soleil.
Pour la pauvreté, même débat, mêmes arguments... Il semble que l'on tourne en rond, que c'est sans issu...

Chez Zemmour et Naulleau c'est un peu "salonnard", peut-être qu'il faudrait un peu plus de visiteurs en même temps, un "debating" plus tranchant, une vivacité plus rigolarde. Zemmour semblait au bord de l'inanition devant l'ancien premier ministre de Chirac, n'osant trop contredire son impétuosité de cavalier bousculant par son verbe les colonnes hésitantes de ses contradictions. Il manquait un chef d'Etat-Major énergique et ironique pour remettre un peu d'équilibre. Une charge trop forte sans trouver de trop grande résistance, n'est qu'une charge dans le vide, dans les nuées...

Le pouvoir, la griserie du pouvoir, être au-dessus du commun, dominer, commander, exiger, respirer l'air de la béatitude soulève l'esprit, l'âme, l'éthère...on flotte dans les nimbes célestes... comme dit le vulgaire : "on ne se sent plus pisser", et on creuse des déficits abyssaux.

Hermès

vendredi 21 octobre 2011

LES TRESORS DE LIBYE EXPOSES AU PILLAGE

Par Valérie Sasportas
Mis à jour le 21/10/2011 à 17:43 | publié le 21/10/2011 à 17:26

Leptis Magna
La guerre a épargné les sites culturels, selon l'Unesco qui organisait le 21 octobre une réunion d'experts sur la préservation du patrimoine libyen.

Il n'y a pas eu de «génocide culturel». Après des mois d'un conflit qui s'est achevé jeudi 20 octobre, avec la mort de l'ex «Guide» Mouammar Kadhafi, «nous avons reçu de bonnes nouvelles : il n'y a pas eu de dégâts majeurs sur la plupart des sites culturels du pays», a déclaré le 21 octobre Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, à Paris, lors de l'ouverture de la conférence d'experts réunis en urgence par l'organisation onusienne, pour la préservation du patrimoine culturel dans le pays. «Leptis Magna, par exemple, a été globalement épargné par le conflit. C'est d'abord grâce aux populations alentours, qui même dans les moments les plus difficiles, se sont mobilisées pour les protéger», a précisé la directrice. Ce colloque était prévu depuis plusieurs semaines. Mais la fin du colonel et la chute de Syrte, son dernier bastion, ont donné à l'événement une importance particulière.


«C'est maintenant que la Libye doit être aidée. Sinon, on risque d'avoir des pillages, comme en Afghanistan et en Irak. Les populations locales ne sont pas toujours conscientes de la richesse de ce patrimoine qui s'étend du Sahara jusqu'à la Méditerranée», affirme Francesco Bandarin, sous-directeur général pour la culture de l'Unesco. Les «bonnes nouvelles» sont venues du Bouclier bleu, l'organisation internationale en charge des sites du patrimoine culturel, aux termes de la Convention de La Haye de 1954, pour la protection des biens culturels en cas de conflits armés. Ses experts se sont rendus fin septembre en Libye. Si les experts de l'organisation ont pu inspecter les principaux sites, «il faut encore évaluer le sud, la région du Djebel Neffousa, mais aussi Sabrata, cette grande ville de la Tripolitaine. Nous n'avons pas d'idée précise de ce qui s'est passé là-bas, à cause du manque d'informations», a souligné Francesco Bandarin.

L'information est principalement venue des forces de l'Otan. «Nous avons été en contact permanent avec les États engagés dans l'action militaire et le secrétaire général de l'Otan. Nous leur avons fourni les coordonnées géographiques précises et les cartes des sites protégés du Patrimoine mondial», a souligné Irina Bokova.

Il s'agit du premier résultat concret d'une telle coopération. D'où ce prolongement : «Nous avons fait en sorte que l'Otan organise un cycle de formation à la protection des sites culturels, à Vienne, du 22 novembre au 2 décembre prochain», s'enorgueillit-on, à l'Unesco.

Un «crime» qui rapporte «13 milliards d'euros par an

Mais toutes les nouvelles ne sont pas bonnes. «Une mosaïque a été détruite à Cyrène. Trois amphores romaines ont été volées au musée d'Apollonia. Surtout, le vol du trésor de Benghazi est un cataclysme. C'est l'un des plus grands vols de biens archéologiques de l'histoire», s'est indigné Francesco Bandarin. Huit mille monnaies anciennes d'or, d'argent et de bronze, des pièces archéologiques : le trésor sommeillait dans une caisse entreposée à la Banque nationale du Commerce de Benghazi, où le département des Antiquités de Libye les avait déposées. Le professeur italien Serenella Ensoli, qui a dévoilé le pillage, a fait le voyage de Naples à Paris. «Il faut aller à la Banque de Benghazi au plus vite, voir ce qu'il reste de cette caisse, a-t-elle appelé. La chercheuse est inquiète. «Il n'y avait pas de document visuel inventorié par l'Italie entre 1940, année où l'ancienne colonie a emporté les pièces et 1961, quand elle les a restituées». Serenella néanmoins possède bien quelques images des pièces disparues, des photos floues. Karl Heinz Kind, chef de l'unité des biens culturels d'Interpol se veut optimiste : «Nous avons reçu des Carabiniers des informations que nous avons pu entrer dans la base de données mondiale d'Interpol. J'espère que cela rendra difficile la vente sur les marchés».

Reste que la Libye, seule, ne pourra pas lutter contre le trafic d'art organisé. Le fantôme de Bagdad, dont le musée fut vidé de plus de 15 000 pièces archéologiques, hante les mémoires. L'Irak, depuis la fin de sa guerre, est devenu la première «source» de ce «crime» qui rapporte «13 milliards d'euros par an», pour reprendre les mots de Francesco Bandarin. Saleh Al Agab Abdallah, directeur du département des antiquités de Libye, tire la sonnetet d'alarme : «Notre institution est encore coloniale. Nous la voudrions post-coloniale. Beaucoup de sites archéologiques ne font l'objet d'aucun plan de gestion. La Libye n'a absolument aucune infrastructure pour la protection du patrimoine. Tout se fait avec les missions étrangères». Pour aider la Libye, vendredi, Irina Bokova a annoncé la création d'une présence permanente à Tripoli de l'Unesco.

In Le Figaro

Ephéméride sur un mois : Evènements du 21 septembre au 20 octobre 2011-

-L’affaire Karachi, où 14 personnes ont trouvé la mort dans un attentat, est relancée par la déposition de la princesse Hélène de Yougoslavie. Deux proches de Balladur mis en examen. Le 21 sept.-11
-Roland Dumas a fait entériner les comptes de campagne électorale de Balladur alors qu’ils étaient erronés,afin de proclamer de l’élection de Jacques Chirac de 1995.
-Hélène de Yougoslavie, épouse de Thierry Gaubert, conseiller de Sarko dit aux enquêteurs les valises de billets transitant de Genève via Londres portées par son mari et Ziad Takieddine.
-Intervention de Hortefeux sur le plan judiciaire.
-Le 25 septembre la Gauche majoritaire au Sénat.
-Abbas présente la candidature de la Palestine à l’Assemblée de l’ONU.
-L’OTAN révèle que 10.000 missiles sol-air de l’armée de Kadhafi ont disparu.
-Steve Jobs, le fondateur d’Apple, est mort. Un génie qui a révolutionné notre mode vie et d’écriture.
-Les Coptes d’Egypte attaqués par les musulmans et l’armée égyptienne, une église incendiée.
-Attaques des fanatiques islamistes en Tunisie contre des mosquées des autres sectes…
-L’Iran prépare une Bombe nucléaire dénonce l’AIEA. Mise en garde des Occidentaux, le 12 oct.2011
-Inondations meurtrières en Thaïlande et en Birmanie. Bangkok épargnée par l'ouverture de deux cents écluses.
-Mme Bettencourt mise sous la tutelle de sa fille Françoise et de ses petits-fils.
-Des combattants pro-Kadhafi s’évanouissent dans le désert du Sahara.
-Dernier sondage : les Français voteraient aujourd’hui Hollande, désigné par le PS à l’élection présidentielle, à plus de 60%.
-Grève monstre en Grèce pour s’opposer au vote d’une rigueur accrue par le Parlement. Les Grecs préfèrent la faillite et le retour à la drachme avec une dévaluation pour relancer leur économie.
-Un mort à Athènes pendant les manifestations contre le plan d'austérité.
-Difficulté d'harmonisation entre Merkel et Sarkozy sur les dettes nationales.
-Kadhafi et l’un de ses fils tués dans les derniers combats de Syrte- AFP le 20 octobre 11. Kadhafi pris dans son dernier retranchement à Syrte, lynché à mort.

jeudi 20 octobre 2011

Quelques débuts de romans célèbres...

"Ce petit train d'après déjeuner qui le long de la Garonne s'attardait à chaque gare. Le chef de gare approche sifflet de ses lèvres." François Mauriac -La chair et le sang-
"J'ai retrouvé Mona ce jour où j'accompagnais Griselle à Orly. Ma sœur prenait l'avion pour Bangkok." Henry Zaphiratos - Un jeune homme sans importance.-
"Augustin fut au collège un singulier élève toujours premier en composition française mais que l'inimitié du maître d'études condamne aux arrêts à perpétuité." François. Mauriac- Préséances.
"La petite ville de Verrières peut passer pour l'une des plus belles villes de la Franche-Comté." Stendhal, Le Rouge et le Noir.
"La bêtise n'est pas mon fort." Paul Valéry, La Soirée avec Monsieur Teste.
"A la fin d'une brûlante journée de juin 1914, j'étais assis au bord de l'Oronte dans un petit café de l'antique Hamn en Syrie." Maurice Barrès, Jardin sur l'Oronte.
"Il est des lieux qui tirent l'âme de sa léthargie..." Maurice Barrès, La Colline inspirée.
"Berthe était une petite fille très gaie, mais elle aimait à raisonner... Il me semble que j'ai toujours connu Octave parce que nous avons passé notre enfance à Barbézieux." Jacques Chardonne(Boutelleau), L'Epithalame.
"Elle dort.
-Elle fait semblant. Viens.
Ainsi chuchotaient au chevet de Mathilde Casenave son mari et sa belle-mère."
F.Mauriac, Genitrix.
"Depuis trois jours on la voyait. Elle était seule." Paul Morand, Nuit des Six
jours.
"La chaleur était si écrasante que seul un scorpion noir s'aventurait sur le sable de la cour du bagne." Christian Jacq. La loi du désert.
"Quand je cherche mon père dans mes souvenirs, je ne vois que l'image d'une photo jaunie, ou le voile tristesse qui passait dans le regard de maman." H.Zaphiratos-MT Haberlay. La petite fille au bord du chemin-La Salagane.
"Lady Diana Wynham avait allongé sur un cube de velours havane ses jolies jambes, moulées dans les fuseaux arachnéens de deux 44 fin." Maurice Dekobra, La Madone des Sleepings.
"Si vous voulez vraiment que je vous dise, alors sûrement la première chose que vous allez demander c'est où je suis né, et à quoi ça a ressemblé, ma sloperie d'enfance, et ce que faisaient mes parents avant de m'avoir, et toutes ces conneries à la David Copperfield, mais j'ai pas envie de raconter ça et tout. "J.D. Salinger. L'Attrape-coeur.
"Oh,oui, me dis-je, bientôt tout sera terminé...ouf!...assez nous avons vu... à soixante-cinq ans et mèche que peut bien vous foutre la plus pire archibombe H?...Z?...Y?... souffles!...vétille! seulement horrible ce sentiment d'avoir tant perdu tout son temps et quelles myriatonnes d'efforts pour cette hideuse satanée horde d'alcooleux enfiatés laquais... misère, Madame!
L.F. Céline, Nord.

etc. Il y a plein de chefs d'oeuvre à découvrir...

Hermès

mardi 18 octobre 2011

"Réenchanter la France" ! dixit François Hollande

Vaste programme que l'on retrouve à chaque élection présidentielle. Mais jusque-là les candidats faisaient comme..., mais ne le disaient pas. Seules les actions difficiles, les temps agités étaient évoqués : "Du sang, de la sueur et des larmes" de W.Churchill pour tenir bon contre l'Allemagne hitlérienne. "La France a perdu une bataille, mais pas la guerre !" de de Gaulle etc.
Mais en périodes d'eaux calmes les propos sont rassurants, lénifiants : "J'ai dit ce que je ferai, et je le ferai" de Nicolas Sarkozy, les multi promesses des uns et des autres, "quand fleurira la Rose"...
Les électeurs, les hommes ont besoin de rêver, de se projeter dans l'avenir, et le candidat à la magistrature suprême doit faire rêver. Avec lui "tout beau, tout nouveau", comme à la naissance de chaque Dauphin à la Cour de France, l'espoir que le Roi soit vite remplacé, qu'un nouveau règne, avec l'espérance du mieux-vivre etc. naisse... Vite désenchanté, comme avec le "Bien-aimé", Louis XV, qu'on enterra à la sauvette, après un gouvernement désastreux qui fera perdre à la France, les Indes et le Canada...
François Hollande annonce la couleur : "Je vais vous faire rêver"... sous-entendu, "Je vais vous extraire de ce marécage du 4/40, des dumpings chinois, de AAA ou AA+, des guerres Afghanes et Lybiennes, de la misère des classes pauvres, de la pression sur les classes moyennes, par la maîtrise sur les banques, sur les traders, sur les marchés de la City, de New-York, de Paris, de Shanghai..., en respectant la vraie indépendance de la magistrature, bref que "Tout le monde sera beau, sera gentil"...
Un monde rose de bonheur...

Voilà le réenchantement en route, les électeurs-souverains pourront rêver jusqu'au soir du deuxième tour... Il y aura une fête à la Bastille, à la Concorde ou au nouveau Fouquet's, le nouveau président saluera de son grand sourire de vainqueur, de sa main joyeuse, les foules délirantes, au bord de sa voiture fonçant à travers les boulevards de Paris...

Et le lendemain sera comme les lendemains de jour de fête, on se réveillera avec la gueule de bois... Le rêve sera éteint comme les lampions.

On ne peut que se réenchanter soi-même, et réenchanter l'avenir que de nous-mêmes...

Hermès

dimanche 16 octobre 2011

Sylvain Tesson :" J'ai vu le printemps se lever sur le lac Baikal"..

Toute la presse en parle, le Tout-Paris bruit de l'exploit fantastique, dans notre monde aseptisé et de haute consommation politique-économique-télévisuelle-médiatique etc. : Sylvain Tesson, le fils de Philippe Tesson, journaliste "IN" depuis "Le Quotidien de Paris", le "Quotidien du Médecin"..., pilier de la Télé...etc. est allé en ermitage vivre six mois au coeur de la Sibérie, de février à juillet, "Le réveil du printemps", au bord du lac Baikal, pour s'abstraire, réfléchir, méditer, lire dont "La Vie de Rancé" de Chateaubriand... Formidable expérience pour un jeune homme épris d'espace, de pureté, de nature, et de connaissance de "soi". Chateaubriand était parti en Amérique rêver et s'impregner des paysage idylliques de ce pays, alors neuf, avec ses forêts, ses lacs, ses torrents, ses Hurons doux, près de la nature. Cette nature, Sylvain Tesson a tenté de la retrouver dans une Sibérie presque vierge, que la pression industrielle et économique n'a pas encore détruite, quoique le lac Baikal ait perdu une grande part de sa surface avec la folie des pompages des fleuves qui l'alimentent... Mais Sylvain Tesson a quand même fait cette expérience de solitude, comme beaucoup d'autres la font dans les monastères, aux bords des lacs canadiens, chez les Inuits, au Tibet, etc.
Mais ici, il y a la beauté du geste, il y a aussi l'étrangeté du geste... Ainsi tout le monde ne s'empiffre pas devant Master-Chief, ne fonce pas dans les Boîtes Ibiza,
ne court pas dans les salles obscures pour frissonner, ne lit pas les torche-culs de meurtre, de sadisme, de policiers véreux, ne s'extasie pas devant les Bonnie & Clyde nouvelle génération, ne se complait pas dans les traductions à la mord-moi-le-n... des éditions pressées etc. Il y a un Sylvain Tesson qui dit : "Je vous aime bien, mais je voulais voir se lever le printemps sur le lac Baikal, et je l'ai vu."
Et ça c'est pas mal.

Henry Zaphiratos

vendredi 14 octobre 2011

Les Français... in "Siegfried et le Limousin" de Jean Giraudoux

"Jamais nation n'a eu moins de risque de disparaître que la tienne avec ses quarante(soixante-dix) millions de lots étanches, et il faut bien avouer qu'aucune jamais ne l'égalera en sagesse et en équilibre, puisque chacun de vous, atrocement isolé des autres, arrive d'instinct aux mêmes conclusions, qui sont l'amour de la paix, du bien-être, et d'une éternité mitigée. De là vient que toutes les familles étrangères adorent avoir, comme un pot de fleurs à leur fenêtre, un ami français, plus sûr qu'un géranium. Mais, débarqué d'un pays(l'Allemagne) où l'âme ne fut jamais morcelée, ni le mensonge, ni le vice, ni la mort, je vous découvre, chacun avec votre canon paragrêle pour détourner jusqu'à l'ombre d'un nuage nouveau, privés de tous les sens. Un visage français est un masque contre tous ces fluides qui inondent l'univers, et plus ils sont nocifs, comme aujourd'hui, et abîment des peuples entiers, plus votre sourire et votre teint intérieur fleurissent. Mais le système a ses inconvénients. Dès que les lois morales du monde ne se développent plus parallèlement au germe qu'on enferme en chacun de vous à sa naissance, vous n'en êtes plus avertis, et, comme un pêcheur après un long sommeil qui retrouve les raies longues de vingt mètres et les requins gros comme des maquereaux, quand vous vous décidez à sortir de votre monade pour les guerres rhénanes ou les congrès de parasitologie, vous retrouvez les âmes des autres peuples composées d'éléments différents de la vôtre et d'une échelle différente..."
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Note de Jean Giraudoux sur le roman :
"Le roman a pour but d'apporter dans chaque coeur de lecteur, à domicile, par une douce pression, un balancement à l'imagination ou à la délectation sentimentale."

mercredi 12 octobre 2011

"Lenteur" de Milan Kundera et "Siegfried et le Limousin" de Jean Giraudoux...

Deux auteurs, l'un du début et l'autre de la fin du XX°siècle, et deux façons d'écrire diamétralement opposées. L'un dans la banalité, un compte-rendu d'un congrès d'entomologistes dans un pays de l'Est nouvellement libéré du communisme, par l'un des écrivains qui avait choisi l'Ouest et revenait dans son pays, l'autre dans la finesse et l'explicatif, dont le thème est un homme qui a perdu la mémoire se retrouve avec deux identités, l'une allemande - Siegfried -, l'autre française - Forestier, le Limousin. Deux recherches pour faire l'Europe, l'une basée sur la réconciliation franco-allemande au lendemain de la boucherie de la Grande Guerre, et l'autre, après la Seconde guerre mondiale et la chute des dictatures communistes dans les pays de l'Est.

Les grandes différences entre ces deux livres : le style. D'un côté la lourdeur vulgaire explicative et démonstrative, de l'autre le voyage entre réalité et rêve, le balancement de la pensée. Et en plus du style, le côté course au sexe, chez Kundera, de certains membres du congrès d'entomologistes, comme évaluation de la qualité entre "vulve" et "trou du cul", et recherche de partouze autour de la piscine.

Hermès

lundi 10 octobre 2011

Entrée tonitruante de Montebourg dans l'espace médiatique...

J'avais écrit qu'il y avait peut-être un virage qui s'amorçait dans la politique française en notant des similitudes dans les discours de Marine Le Pen, Montebourg et Dupont-Aignan.

Les dernières élections pour la primaire du Parti Socialiste confirment l'importance de ce courant qui va probablement s'affirmer de plus en plus, s'étendant à Mélanchon.

A suivre de près dans les mois qui viennent avec les Présidentielles de 2012.

Hermès

dimanche 9 octobre 2011

Un petit tour chez Laurent Ruquier ONPC...

Petit tour chez Ruquier pour voir ce qu'il s'y passe, comme l'on va chez des amis pour voir si tout va bien. C'est vrai qu'aujourd'hui il faut s'"annoncer" pour ne pas être accueilli comme un cheveu dans la soupe. On ne peut plus venir chez ses parents ou ses amis sans les prévenir d'un coup de téléphone. Sonner en bas de l'immeuble ou au portillon du jardin, provoque immanquablement un drame : cheveux défaits, maquillage coulant, lits ouverts, cuisine sale, living encombré, enfants (s'il y en a) non débarbouillés, ou dérangés mal à propos. Bref, on n'est pas le bienvenu. Alors que chez Ruquier...
Laurent recevait Ivan Levaï, E. Tessier, Pierre Perret, Sylvain Tesson et Nicolas Dupont-Aignan. Discussion urbaine. Ivan Levaï présentait son bouquin sur DSK(encore !), E. Tessier le sien sur les signes du Zodiaque et la destinée, Pierre Perret la dernière compilation de ses chansons... rien que de très normal. ONPC est une vitrine de grand magasin, de supermarché de vente, de marketing... A vous de choisir...
Parmi les offres il y avait Dupont-Aignan et son programme présidentiel. Est apparu un clivage essentiel dans les propositions pour 2012, en dehors de l'habituel Gauche-Droite-Centre : celui des partisans de l'Europe, de la Mondialisation tout crin, de la fantastique puissance dominatrice des marchés financiers... et de l'autre, la limitation des pouvoirs de ces marchés, la reconstitution derrière un assemblage de taxes sur les produits hors européens, du tissu économique et industriel de la France, le respect de la laïcité, l'organisation et la limitation de l'immigration, etc.
Programme que l'on retrouve ces les quadra comme Marine Le Pen, Montebourg, Dupont-Aignan...

Est-ce un nouveau virage en perspective ?

Le débat est ouvert. Et Laurent Ruquier comme Zemmour et Naulleau le mettent en vitrine.

Quant à la forme, disons que Mme Pulvar à force d'insister (répétitif) peut nous rappeler les "apparachiks" communistes, Mme Polony plus mesurée et dialecticienne permet à son interlocuteur de bien développer ses thèmes.

Une soirée intéressante.

14/20

Hermès

samedi 8 octobre 2011

Une femme fuyant l'annonce, de David Grossman, Seuil Edit. 670p. 2011; TORRENTIEL...

Un livre énorme sans aucun chapitre, tout en entrelacs mêlant le passé au présent, dans un grand dessein de brosser les vies de femmes et d'hommes d'Israël, au coeur de ce pays, avec tout ce qui s'est passé depuis la guerre des Six jours, avec des réminiscences, à travers les souvenirs d'une mère juive, Ora, mère méditerranéenne, exhubérante, follement amoureuse de ses fils, Adam et Ofer. Surtout de ce dernier qui lui cache,alors qu'il allait être démobilisé, qu'il "rempilait" pour une opération... Elle décide de fuir la maison d'où il s'est échappé en lui mentant et erre en Galilée avec le père de celui-ci, Avram, qu'elle avait quitté et qu'elle embarque dans cette virée à travers un pays et son passé...
Les scènes avec SAMI, le chauffeur de taxi palestinien sont terribles, basculant entre amitié, abandon et haine. Elle commande même ce taxi pour la conduire avec son soldat de fils avec ses armes au lieu de rassemblement de l'armée... Sami le fait en souffrant...
C'est un livre étrange, qui intéressera ceux qui sont concernés par la vie en Israël, entre guerre et paix, amitié et domination, par la situation de ces jeunes hommes en armes toujours sur le qui-vive, et qui, peuvent être rappelés sur le champ.
Ora, la mère fuit(c'est le prétexte du livre) l'arrivée de l'officier qui pourrait lui annoncer que son fils a été tué au combat, et pendant cette longue traversée comme un "walk moovie", revit sa vie, celle de ses bébés, ses amants.
David Grossman a beaucoup à dire, il a vécu lui-même une tragédie, et décrit bien les tourments d'une mère, l'indécision du père, Avram...

C'est un livre triste, tourmenté, décrivant un monde tragique, aimant et courageux.

Peut-être y manque-t-il, pour en faire un chef-d'oeuvre, une profondeur philosophique, métaphysique, universelle...

Mais bien des mamans du Proche-Orient passent des nuits sans sommeil.

14/20

Hermès

vendredi 7 octobre 2011

Discourtoisie chez ZEMMOUR/NAULLEAU, hier le 7 septembre 2011

J'ai été choqué par la discourtoisie des deux Eric, qui ont accueilli Jacques Séguéla et la Commissaire de police en se levant et en leur serrant la main, et au contraire, en "n'accueillant" pas Marine Le Pen, qui s'est trouvée soudain face à la caméra et sous le feu des questions.

Lui serrer la main serait-il donc tabou ? Cela serait alors, de la part des deux Eric, de la "Discourtoisie française" pour paraphraser la "Mélancolie française" d'Eric Zemmour !

Sur la Forme : Eric Zemmour a repris sa place près d' Eric Naulleau(légèrement en retrait), et c'est mieux ainsi, cela rappelle leurs places chez Ruquier.

Le rythme est mieux soutenu, les extraits "Borloo" bien venus... Mais les vannes sur "La Force Tranquille" sont tombées un peu à plat.

Sur le fond :
Les questions de Zemmour à MLP étaient pertinentes, pour les réponses de celle-ci, à chacun de les juger. Jacques Séguéla était égal à lui-même, en gros poisson de haute mer qui sait naviguer entre les squales et se faufiler entre les récifs. Il a lâché une métaphore, celle du pilote de l'avion en plein vol. A chacun d'imaginer soit le vol en turbulences ou le vol en douceur, et à l'atterrissage, la souplesse ou le crash...

Le choix des thèmes était celui de l'actualité, et parmi ceux-ci, celui des problèmes des officiers de police et de leur difficulté à exercer.

Il manque pour la vivacité, un débat d'idée, autour d'un bouquin, de quelque chose de "pensé", d'"écrit", de "joué", d'"exprimé"(livre-théâtre-cinoche-peinture etc.), avec joutes d'attaque et de défense...sur le style, le thème, l'histoire, les personnages etc.

Nul doute que cela va arriver... Il y aura bien un écrivain-éditeur ou autre "kamikaze" qui, pour faire vendre son bouquin, ses tableaux, remplir ses salles, acceptera d'essuyer les feux à boulets rouges(?) des Eric ...

Jacque Séguéla leur a fait une fleur... Il a inauguré sa campagne de promotion de son livre chez eux, dans leur deuxième émission..., aussi ne l'ont-ils pas trop "attaqué". Quelle "discourtoisie" alors !... "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil".

Les Eric ont été bluffés en bons "fils de pub".

Auraient-ils une "courtoisie" sélective ?

12/20

Hermès

jeudi 6 octobre 2011

Hommage à Steve Jobs qui vient de nous quitter...

Hommage et respect à ce génie simple et ouvert qui a changé notre vie, particulièrement celle des intellectuels, des chercheurs, des savants, des médecins, des hommes d'affaires, des Etats, de l'homme tout simplement, qui a changé notre perception de l'univers, du temps, de l'espace, un "bienfaiteur" qui inscrit son nom parmi les plus grands.

Steve Jobs a lancé en 2005 aux jeunes diplômés de Stanford : «Soyez insatiables, soyez fous !».

Hermès

mercredi 5 octobre 2011

L'ORCHIDEE NOIRE de Peter Hasting, roman,copyrights 2011

PREMIERE PARTIE
L’Inconnue de Bangkok

1
La Banque Hortswell

La mode c’est Bangkok, plutôt Phu Kiêt et les plages du sud de la Thaïlande ou du « Siam » comme on disait à une époque lointaine, celle d’avant le déluge, d’avant cette maladie qui s’est emparée des Occidentaux, que Julius Kröne nomme la Touristika. À cette époque les dictateurs s’emparaient du pouvoir le temps de se faire la caisse en se prosternant devant le roi, et personne ne s’intéressait à ce pays du bout du monde. Maintenant, il lui fallait traverser des cohortes de touristes pour aller accueillir les investisseurs qui pleuvaient sur le pays comme la vérole sur le bas-clergé au Moyen-âge. Car le big-business marche à fond, sur tous les produits, licites ou illicites, opium, pierres précieuses, œuvres d’art, contrefaçons, et, ce qui était le plus terrible : le trafic des organes que des praticiens véreux prélevaient sur des cadavres ou de « faux-vrais cadavres ». Sinistre !
Julius remuait toutes ces pensées, alors que Hutchinson, le directeur de la banque Horstswel, raccompagnait avec une attention particulière le client qu’il avait été cherché à l’aéroport. De celui-ci, il ne connaissait que le prénom probablement bidon : Mickaël. C’était le centième Mickaël au moins, qu’il avait été cherché à l’aéroport pour Ritchi. Et ce matin, il n’avait pas été étonné de voir un jeune à baskets surgir de la salle d’arrivée portant un sac à dos sur un T-shirt douteux. C’est vrai que c’était l’idéal pour se fondre dans la masse des mecs en bermudas et casquettes siglées L.A., New-York-New-York, Chicago, University etc. Ils semblaient tous vouloir se ressembler comme les pingouins de l’Arctique comme pour se différencier du monde « exotique » qu’ils venaient découvrir ou exploiter.
-Julius ! s’était écrié le jeune en lui tendant la main.
Et avant qu’il ne soit revenu de son étonnement.
-À la Banque !
Dans la Mini-Morris, pendant qu’il tenait des propos stupides, Julius avait détaillé ce jeune homme mince, au visage avenant, au front large sous un casque de cheveux noirs ébouriffés dont les pectoraux moulaient le T-shirt blanc, glissé dans un jean déjanté. Un jeune à la mode quoi !
« Le parfait touriste pour les plages et les clubs de luxe. »
Les réflexions de Julius s’étaient arrêtées là. Pas de commentaire sur les clients que Ritchi lui demandait d’aller chercher pour les piloter dans des banques ou des « sociétés ». Pour ce service, Ritchi lui donnait un « petit » quelque chose qui lui permettait de vivre sans penser aux cinq cents mille dollars qu’il avait mis de côté à la HSBC.. Et ce petit quelque chose lui permettait de vivre bien dans son cottage au bord d’un klong. On y accédait par un petit pont de bois ravissant. Lady Beth Savina, sa voisine, qui vivait dans une superbe villa entourée d’un grand jardin, servie par des domestiques obséquieux, jouait à se faire peur chaque fois qu’elle devait le franchir, et l’appelait à l’aide de sa voix stridente. Alors il accourait se reboutonnant, le Bangkok-Post à la main, car la venue de Lady Beth le surprenait toujours. C’est à croire qu’elle aimait ça. Il avait beau lui dire :
-Chère amie, pourquoi ne pas annoncer votre venue, qui est toujours pour moi un grand honneur et me procure un vif plaisir, par un appel téléphonique ? Vous avez bien un portable ?
Et elle lui répliquait invariablement.
-Depuis la mort de mon cher Edward, je ne peux plus sentir ces objets-là. J’en ai un, oui, cher ami, mais pour appeler l’ambassade en cas de…, et elle lui envoyait un regard explicite, car elle n’osait finir sa phrase, comme pour conjurer le mauvais sort qui n’aurait eu alors aucune pitié pour s’acharner sur elle. Julius acquiesçait de la tête, car lui aussi le craignait, le mauvais sort. Il fallait absolument s’en protéger. Les Asiatiques ne faisaient-ils pas autant ? Toits aux coins relevés pour chasser les mauvais esprits, bébés mal vêtus pour leur faire croire qu’ils étaient malheureux, millionnaires pleurant sur leur misère, tout leur était bon pour le conjurer. Julius lui-même ne lui avait jamais avoué qu’il allait parfois brûler un bâtonnet d’encens dans l’une des mille pagodes du pays. Et, ça lui faisait plaisir de songer que Lady Beth (il l’avait su par une indiscrétion de Bà, son secrétaire) faisait de temps en temps une entorse aux préceptes de la Bible en dépêchant une prière au bouddha de jade de son salon.
-Comment vous ici ?
La vieille chouette était encore là ? Elle le poursuivait ma parole.
Il eut juste eu le temps d’apercevoir Hutchinson s’incliner devant elle, tandis que Mickaël disparaissait au seuil de la banque
Le temps qu’il lui court après, il avait disparu.
Ils s’envolent comme ça, les clients de Richi soupira-t-il. Ils les amenaient sur leur lieu de rendez-vous puis ils se volatilisaient. Parfois cela se terminait mal comme celui qu’il avait réceptionné sous le nom de Charlie et dont il avait lu dans le journal que l’on avait retrouvé le corps criblé de balles quelques jours plus tard flottant sur le Ménam. Mais cela ne préoccupait pas Julius. Dans une ville qui débordait de millions d’habitants ce n’était pas une surprise, et puis Richi lui faisait réceptionner n’importe qui. C’est comme ce type qui disparaissait passé la porte tournante de la banque. Mais le plus fort qu’il lui était arrivé c’était l’homme de New-Delhi, comme il l’avait baptisé. A peine dans sa Mini-Morris, en plein embouteillage sur le National Highway, il avait ouvert sa portière, et en lui jetant un bref salut avait disparu entre les voitures. Julius se savait ridicule avec sa petite Morris à côté des grosses bagnoles. Richi lui avait plusieurs fois fait remarquer qu’avec le fric qu’il lui donnait, il pouvait s’offrir une belle allemande. Mais Julius répliquait qu’avec sa trottinette il se faufilait mieux dans les dédales des rues, des embouteillages, et, élément important, il passait pour un insecte négligeable à côté des mastodontes qu’aimaient les riches chinois, thaïs ou autres, et que c’était mieux ainsi. Richi n’avait rien répliqué, mais son œil goguenard disait qu’est-ce que j’en ai à foutre que ce gros tas de graisse préfère cette petite merde plutôt qu’une grosse ; l’important c’était qu’il réceptionne les clients que lui envoyait l’Agence Vip-High. Une agence qu’il avait dénichée sur Internet il y a trois ans, quand il avait quitté Omega-Travels pour raisons personnelles. Oui, pour raisons personnelles, quoiqu’en disent ceux qui étaient restés dans cette usine à touristes. Il en avait eu marre des emmerdeurs qu’étaient ces colonies de toutous que déversaient les charters. Des sauterelles insatiables de SSS, Sexe Sand and Sun, comme dit la chanson. Et avec ça aux trois quart fauchés. Capables de ne ramener de leur séjour qu’une pacotille pêchée au Marché flottant, quand ce n’était pas un beau mal d’amour. Parfois certains imprudents se retrouvaient mariés sans le savoir et venaient pleurer à l’agence pour qu’on les dépatouille d’une sale histoire. Avec un bon bakchich cela s’arrangeait. Julius rigolait en douce devant cette comédie du chaud lapin pris dans le filet. Car les filles, de très jolies petites apsaras, repartaient en enfournant les dollars dans leur ceinture de soie en lui envoyant un sourire entendu. Et il y avait les homos, mais avec eux pas de trop gros problèmes, leurs managers les drivaient au mieux pour ne pas effaroucher la clientèle. Non, Julius en avait eu marre de ce travail pompant. C’est qu’il connaissait le pays, depuis le temps qu’il y était. La première fois qu’il y avait mis les pieds… Bah ! Il ne voulait pas y penser. C’était loin. Il n’aimait que le présent.
-N’est-ce pas mon ami ?
-Ben oui, bafouilla-t-il émergeant de ses pensées sans rien comprendre à ce que lui demandait de confirmer à Hutchinson, Lady Savina.
-Mais oui, rattrapa-t-il, vous avez mille fois raison, Lady Beth. Julius avait pris la manie de l’appeler ainsi, et Lady Savina n’y trouvait rien à redire qu’il l’appelât par son prénom. Cela la plongeait avec un infini plaisir dans sa jeunesse, et ragaillardie par cette fugitive sensation, elle perdit le fil de ses idées. Hutchinson en profita pour s’éloigner tout en courbettes et en marmonnant « Fuyons ! Quelle glue, avec ses chats !» Mais il ne pouvait agir qu’en douceur compte tenu du montant de la notoriété et des zéros des comptes de Lady Savina.

C’est à cet instant que Julius remarqua cet homme au chapeau à large bord de safari qu’il avait entraperçu à l’aéroport. L’homme changeait des dollars au comptoir. Il eut la surprise de voir Lady Savina se précipiter vers lui en s’écriant :
-Oh, par exemple, John Warpool !
-Excusez-moi, Madame, mais vous faites erreur. Je ne suis pas ce John War… dont vous parlez.
-Oh, excusez-moi, je croyais que c’était lui.
C’était incroyable comme il ressemblait au fils de cette grande gigue de Margareth Warpool, qu’elle revoyait de temps en temps, l’été, lorsqu’elle retournait au manoir de Winsterley dans le Sussex. Là, elle rameutait ses amies et ses relations pour un tea-party, histoire de leur montrer qu’elle était toujours vivante, et de faire le décompte de celles ou ceux qui avaient disparu.
-De dos c’était lui, je l’aurais juré.
-Tous les hommes se ressemblent de dos, risqua Julius.
« Pas tous », signifia le regard qu’elle lui décocha.
-Vous avez raison, Milady, s’excusa Julius en se tassant dans son fauteuil, en rentrant son ventre.
Ce chasseur, c’est ainsi qu’il l’avait baptisé, tranchait dans son accoutrement avec les touristes ordinaires et les clients de la banque.

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mardi 4 octobre 2011

BOUQUINS A LIRE - Automne 2011

-Une femme fuyant l'annonce de David Grossman, 668p. Edit. du Seuil -(Au milieu du problème Israélo-palestinien, triste) -

-Les Chevaux célestes de Jacques Pimpaneau 128p. Edit. Philippe Picquier - Pour adolescents ou enfants romancé d'après des éléments historiques : le voyage vers l'Ouest d'un Fils du Ciel. Très "gnan-gnan"...

-La gauche et la préférence immigrée de Hervé Algalarrondo 150p Plon - (Comment la gauche socialiste lâche le peuple des ouvriers-employés)

-Le Cosmos et le Lotus de Trinh Xuan Thuan, 272p. Albin Michel - (Du Big Bang à l'homme et de celui-ci à Dieu)

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lundi 3 octobre 2011

Quelques maximes stoïciennes de Sénèque... pêchées dans l'article de LIRE de Jean Montenot.

De Sénèque :
« Les maîtres (Stoïciens) ont laissé des vérités à chercher »
Le sage stoïcien ne se rebellera pas contre la nature, ni contre les caprices de la Fortune. Il affrontera avec constance et fermeté d’âme les aléas de l’existence. Aussi sa félicité sera-t-elle toujours « entre ses mains ». Les circonstances extérieures ne comptent guère, « la prospérité n’exalte pas plus le sage que l’adversité ne l’abat », un malheur n’ayant jamais que l’importance qu’on lui accorde.
« Il ne faut pas interpréter à mal un bienfait de la Fortune : elle a repris, mais elle avait donné » et, de fait, « elle n’accorde rien en toute propriété ».
« Le sage stoïcien est une sorte d’athlète de la vertu pour qui « le souverain bien ‘est’ une âme qui méprise les événements extérieurs et se réjouit par la vertu » « le vrai plaisir (voluptas) « est » dans le mépris même des plaisirs ».
La « santé de l’âme » se définit comme indépendance et souveraineté entière du sage sur lui-même. « Son âme se suffit à elle-même ; elle a confiance en ses forces ; elle sait que tout ce que réclament les mortels en leurs vœux, que toutes les grâces qui se demandent et qui s’accordent ne sont d'aucun poids pour le bonheur. »

-Lettres à Lucilius...De la constance du sage, etc. (Oeuvres de Sénèque, dont son théâtre)

Hermès

dimanche 2 octobre 2011

En regardant et en écoutant Jean d'Ormesson sur France 2 ce 2 octobre 2011

Chaque génération règne sur son époque. Les époques se succèdent à travers des mondes nouveaux. Avec la durée de la vie, les voyages, les événements privés ou publics, nationaux ou internationaux, les rencontres, les médias comme la presse, la télévision, internet, l’homme traverse de nos jours d’immenses espaces inconnus, fait connaissance puis perd un nombre incroyable de gens, des centaines, des milliers ; le cœur, la mémoire enregistrent un nombre impressionnant de sensations, de connaissances… Il a une force incroyable pour pouvoir recevoir, enregistrer, synthétiser ces milliards d’informations. Jean d’Ormesson est un remarquable exemple de ce pouvoir de l’homme. Il a traversé plusieurs générations, une succession d’époques depuis 1925, rencontré des dizaines de milliers de gens, et par la télévision, s’est fait connaître de millions de gens, de gens de plusieurs générations, sur des continents différents, des hommes et des femmes de mœurs, de religion, de façon de vivre différentes… Lorsqu’il regarde derrière lui, que de mondes engloutis, que de disparitions, et quand il regarde devant lui, quel monde nouveau, quelle éclatante puissance que la vie qui fleurit chaque jour créant indéfiniment une vie nouvelle, des mondes nouveaux, des idées nouvelles, des produits nouveaux…
Un lien continu entre l’homme dans le temps, l’espace, avec cette vie qui nous parcours rythmée par les battement de notre cœur…

Henry Zaphiratos

samedi 1 octobre 2011

CATA chez ZEMMOUR/NAULLEAU = du réchauffé, insipide ...

Cata hier soir chez Zemmour/Naulleau avec un Laurent Fabius compassé, professoral, socialiste chic...

Quelques applaudissements assez plats, c'est dire s'il y avait de la vie, de l'enthousiasme...

Rien de tout cela. Naulleau Gros-minet tentait d'envoyer des coups de patte, mais sans griffes, Zemmour replaçait ses plats, des critiques justifiées, des rappels, surtout celui que c'est Laurent Fabius, ministre des finances de Mitterand qui a démarré la politique systèmatique des "trous" dans les caisses de l'Etat !

Bref le roupillon assuré avant l'heure de la fermeture...

8/20

Hermès